Surfant sur la (grosse) vague des super-héros adolescents ou incongrus, Push suit hélas l'exemple de "Heroes", X-Men ou encore plus parodiquement Zoom : L'Académie des Super-Héros avec cependant bien moins de réussite. La faute revient principalement à un scénario terriblement creux qui ne fait qu'exploiter les bases du genre instaurées depuis quelques années et ne propose au final pas grand chose de novateur pour ne pas dire d'intéressant...
Porté par des acteurs mornes autour d'un scénario déjà-vu et sans saveur, le long-métrage du pourtant excellent Paul McGuigan (le génial Slevin) offre quelques scènes d'action bien foutues tournant vite en rond, la faute à une histoire banale qui ne repose que sur les pouvoirs de ses protagonistes, vite exploités.
Le casting alterne quant à lui entre jeunes espoirs mal dirigés (Chris Evans, qui a déjà campé par deux fois la Torche Humaine dans Les 4 Fantastiques, et Dakota Fanning, qui gâche malheureusement son potentiel dans cette série B à gros chèque), acteurs confirmés cachetonnant (l'inévitable Djimon Hounsou, le polyvalent mais très peu charismatique Cliff Curtis) et perles rares de jeu inexpressif (la jolie mais transparente Camilla Belle, le triste inconnu Neil Jackson).
On saluera certes quelques séquences mouvementées garnies d'excellents effets spéciaux (le face-à-face télékinésique entre Nick et Victor notamment, dénué de toute tension mais visuellement efficace) et deux/trois scènes d'esbroufe gratuite mais rien de vraiment palpitant dans l'ensemble, la plupart des protagonistes ne croyant pas plus au projet que le spectateur aguerri vite lassé de ces quelques tours de magie sans réel panache. Ainsi, avec ses allures de pilote de série télé mélangé à un clip de McG, Push ne bénéficiera surement pas d'une suite, un seul épisode, aussi techniquement réussi soit-il, est amplement suffisant.