♫ ...in a big big world ♫

Les années 2000, "fameuse" période où Bruce Willis a mis ses pantoufles pour enchaîner une série de petits films tous mignons tous gentils, loin des courses-poursuites et des explosions. Alors quand il signe pour une comédie produite par Disney et réalisée par le spécialiste du genre Jon Turteltaub (Ninja Kids, Rasta Rockett), on a de quoi prendre un peu peur...

Résultat : Sale Môme est bien entendu prévisible et pas franchement drôle où Brucie va cabotiner avec un malin plaisir mais le film a tout de même le mérite de rester un tant soit peu distrayant et nous proposer quelques bons moments d'émotions gentiment bien amenés... Nous suivons donc la vie de Russ Duritz, homme cynique et désagréable de presque quarante ans qui ne vit que pour son boulot peu glorieux.

Cette vie de riche célibataire endurci se voit bouleversée par l'arrivée du jeune Rusty qui n'est autre que Russ quand il avait huit ans. À partir de là, c'est du déjà-vu en barre et, tel un buddy movie Disney, notre tandem va apprendre à se connaître et à s'apprécier pour, ensemble, réparer les erreurs du passé pour améliorer le présent. Deux/trois gags poussifs, une amourette obligatoire, du cabotinage pour plaire aux enfants et le tour est joué : Sale Môme est un produit tout ce qu'il y a de plus classique dans le genre, imaginé et façonné pour un public bien visé.

Heureusement pour nous autres adultes, certains passages émouvants, principalement proposés par un Willis passant de la ringardise totale au sérieux larmoyant, et des thèmes sujet parfois forts (la perte d'un parent, le passage vers l'âge adulte...) évitent au film de sombrer dans le nanar pas drôle et apportent au contraire un certain sérieux à la comédie. On aurait toutefois préféré une ambiance plus folle et une mise en scène plus dynamique mais dans l'ensemble, le long-métrage reste en soi tout à fait agréable, bien qu'il ne révolutionnera hélas la carrière d’aucun membre du casting.