Après avoir chiés 4 suites abjectes, les producteurs ne s'avouent toujours pas vaincus & persistent

Après Douce nuit, sanglante nuit (1984) qui avait fait grand bruit au moment de sa sortie et avait obtenue une certaine renommée lors de son édition en VHS, deux pitoyables suites ont vu le jour (1987 & 1989), ainsi que deux autres opus (1990 & 1991) n’ayant aucun lien avec les précédents.


Près de 30ans après et une flopée de suites (ou fausses suites) toutes plus abjectes les unes que les autres, les producteurs se sont résignés à mettre en chantier ni plus ni moins qu’un remake (à défaut d’avoir été foutu de réussir leurs suites). Silent Night (2012) est donc le remake du premier opus, on revient donc aux origines de la franchise, après que les scénaristes se soient décarcassés pour nous chier des opus tous plus nazes les uns que les autres, après le frère du tueur (2ème opus), le frère du tueur devenu un légume et l’aveugle voyante (3ème), la secte sataniste féministe (4ème) et les jouets maléfiques (5ème).


Comme toutes les suites avaient été purement et simplement foirées, on n’espérait réellement rien de ce remake, si ce n’est de nous rappeler aux bons souvenir du film de Charles E. Sellier Jr. Un remake certes, mais qui prend ses distances avec l’œuvre d’origine. Ainsi, le film ne se focalise plus sur le trauma de l’enfant se grimant en Père Noël psychopathe, cette nouvelle version se focalise essentiellement sur une flickette qui va traquer le Père Noël tueur.


A la réalisation, on retrouve Steven C. Miller, si son nom ne vous dit rien, on lui doit pas mal de (mauvais) DTV horrifiques et autres Séries B avec Bruce Willis ou encore Sylvester Stallone. Rien de très rassurant, encore plus quand on sait que le film aura mit 4 ans pour trouver un éditeur dans l’hexagone…


Au final, il en résulte un remake à l’image de sa franchise (une saga morte et enterrée lorsque les producteurs se sont empressés de mettre en chantier des suites purement mercantiles). A l’image d’un canard boiteux, la franchise aurait mieux fait de se limiter à son premier volet. On a droit ici à une relecture du mythe plombé par un scénario bancal et filmé par un manchot (les scènes d’action sont indigestes, avec son utilisation abusive et vomitive du « shaky cam »).


En dehors de la présence sympathique de Malcolm McDowell et des rares mises à mort distrayantes


(la scène du broyeur de végétaux avec la nénette qui finit littéralement en spray, le coup de pioche dans l’œil ou encore l’empalement sur les cornes du cerf en clin d’œil au 1er opus),


très franchement, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


La franchise au complet :
Douce nuit, sanglante nuit (1984) ★★★☆
Douce nuit, sanglante nuit 2 (1987) ☆☆☆☆
Douce nuit, sanglante nuit 3 : Coma dépassé (1989) ☆☆☆☆
Douce nuit, sanglante nuit 4 : L'Initiation (1990) ☆☆☆☆
Douce nuit, sanglante nuit 5 : Les Jouets de la mort (1991) ★☆☆☆
Silent Night (2012) ★☆☆☆

RENGER
2
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste ☣ Films vus pendant la pandémie de Covid19 / Coronavirus ☢

Créée

le 15 févr. 2021

Critique lue 307 fois

RENGER

Écrit par

Critique lue 307 fois

D'autres avis sur Bloody Christmas

Bloody Christmas
Petitbarbu
3

Oh Oh Oh !! Joyeux Noël, et une hache dans ta gueule !

A écouter avec le début. Avec sa hache dans les mains Avec sa hache dans les mains Il s'en venait tuer des 'ricains Il s'en venait tuer des 'ricains Il avait une barbe blanche Il avait nom "Papa...

le 16 avr. 2015

4 j'aime

Bloody Christmas
Blockhead
7

Critique de Bloody Christmas par Blockhead

Cinq films auront été nécessaires à Douce nuit, sanglante nuit pour certifier que les fêtes de Noël ne sont pas toujours synonymes de goinfrades assumés, de papiers cadeaux chiffonnés et autres...

le 3 janv. 2020

2 j'aime

Bloody Christmas
Peeping_Stork
8

Silent Night, Steven C. Miller, U.S.A, 2012, 1 h 34

En 1984, parallèlement au « A Nightmare on Elm Street » de Wes Craven, qui venait redonner un coup de dépoussiérant sur le Slasher, sortait « ’Silent Night, Deadly Night » de Charles E. Sellier Jr....

le 1 juil. 2021

1 j'aime

3

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 22 juin 2022

37 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

18

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

25