Après deux petits films sans envergure, le réalisateur d'origine indienne M. Night Shyamalan sort de l'ombre en 1999 avec Sixième Sens qui le propulse au rang des réalisateurs à suivre de (très) près. Ayant écrit, produit, réalisé et même brièvement interprété son film (il incarne le Dr. Hill), Shyamalan renouvelle avec efficacité et panache le film fantastique... Pour cela, il a besoin d'une star et d'une révélation.
La première sera Bruce Willis, étonnant dans son rôle de psychiatre peu à peu subjugué par le problème de son patient. Ce dernier, c'est Haley Joel Osment, neuf ans, ayant déjà interprété le fils de Forrest Gump dans le film éponyme. Ici, il campe Cole Sears, le petit qui "voit des morts partout". Angélique, terrifié, convaincant : le jeune acteur est une révélation signant ici le rôle de sa vie.
Accompagnés de l'excellente Toni Collette (inoubliable Muriel) et de la brillante Olivia Williams (Rushmore), nos deux héros vont vivre une aventure surnaturelle hors du commun à la fois effrayante et passionnante.
Shyamalan arrive donc à diriger pleinement ses acteurs tout en instaurant une atmosphère pesante, effrayante, jouant pour cela sur les jeux d'ombres, les jump scares inattendus et efficaces, ajoutant également à son lot de frayeurs maîtrisées quelques scènes trash qui peuplent un scénario à la fois intrigant et diablement surprenant qui trouvera son apogée à la fin du métrage, renouvelant ainsi le twist-ending de façon impressionnante (personne ne l'oubliera la première fois qu'il l'a vu, dévoilant le terrible secret)... Sixième Sens devient donc immédiatement un film culte, réussi en tout point, interprété à la perfection, nous faisant retrouver ces frayeurs d'enfance oubliées.