Dans l'intimité du joueur NBA Serge Ibaka, homme engagé pour son pays.

Son Of The Congo est un documentaire qui suit le célèbre joueur de NBA Serge Ibaka lors de son retour au pays, au Congo. Chaque "été" celui-ci profite en effet des vacances pour retourner dans le pays qui l'a vu grandir, et où il y a laissé la famille. On découvre alors une partie d'Ibaka, celui de l'Homme engagé, que l'on ignorait totalement. Bien éloigné de l'image renvoyé par ces superstars NBA lorsqu'on les voit sur le parquet.

Lui-même nous raconte ainsi son enfance difficile, sans jamais s'apitoyer sur son sort (il en fait plutôt une force), celle d'un jeune garçon qui fut "laissé pour compte". Que ce soit par les malheurs familiaux (mère décédée, père en prison), puis par un tonton violent l'obligeant à aller vivre dans la rue. Serge profite de ces expériences ne l'ayant pourtant pas séparé de son rêve (jouer en NBA), pour venir en aide à sa famille et donner de l'espoir aux jeunes.

On rentre véritablement dans l'intimité du joueur, et notamment de sa relation avec sa fille (dont on lui a caché un long moment l'existence). Des moments forcément particuliers, rares et émouvants. On voit aussi toute la complexité pour des stars comme lui de donner du plaisir aux gens, améliorer les conditions dans son village sans faire naître de frustration. Comment gérer son argent et l'utiliser intelligemment lorsqu'on est riche, mais que toute une population, qui vous voit comme Dieu, vous le réclame pour manger, et (sur)vivre ?

Ce sont toutes ces parties que l'on retrouve dans ce documentaire passionnant qui nous ramène là où tout a commencé pour Serge Ibaka. Une star NBA (surnommé ironiquement "Yao Ming" pour sa taille dans son pays), mais surtout un homme intelligent et très engagé pour son pays, le Congo.

Note : Le documentaire est disponible gratuitement en VO sur le site officiel http://grantland.com/son-of-the-congo/. Avec un niveau moyen d'anglais (pour ne pas dire mauvais), il m'a été tout à fait possible de comprendre l'intégralité du documentaire. L'anglais employé est vraiment courant. On retrouve également quelques échanges en français.