Ayant détruit le vaisseau commandé par George Kirk (Chris Hemsworth), un vaisseau romulien réapparaît quelques années plus tard, semant le chaos sur son chemin, alors que le fils de George, James T. Kirk (Chris Pine) connaît un apprentissage difficile à l’école d’officiers de Starfleet, notamment du fait de Spock (Zachary Quinto), un Vulcain qui ne voit pas d’un bon œil ce terrien qui semble tout prendre à la légère. Le but premier des Romuliens étant de détruire la planète Vulcain, Kirk va devoir apprendre à dépasser son antagonisme avec Spock pour l’aider à protéger son peuple. D’autant que la menace ne se limite pas à Vulcain, mais à toutes les planètes de la Fédération, dont la Terre…
Il était difficile de croire qu’on puisse vraiment tirer quelque chose de la saga Star Trek, dans laquelle le divertissement qu’on en tirait relevait généralement plus de la bonne surprise que de la constante, la médiocrité tenant la plupart du temps ce dernier rôle… Mais c’était sans compter sur J.J. Abrams, le réalisateur de la seconde chance, qui, après avoir redressé la saga Mission : Impossible, après un deuxième volet légèrement décevant (dû à John Woo), décide de prendre en main Star Trek, afin d’en faire autre chose qu’une série B médiocre.
De fait, si Abrams reste encore très (trop ?) fidèle aux fondamentaux de la saga originelle, c’est-à-dire à la mythologie un peu kitsch et aux questionnements aussi creux que métaphysiques de certains personnages (surtout Spock), il nous montre qu’il est un metteur en scène hors-norme et un faiseur d’images exceptionnel, en digne émule de Spielberg qu’il est. Et c’est là qu’on voit que Star Trek peut être ce que le dernier volet en date (Star Trek : Nemesis) ne faisait qu’amorcer : une saga spectaculaire au souffle épique. Les scènes d’action sont en effet superbement orchestrées et les effets spéciaux tout simplement époustouflants, l’alliance des deux parvenant presque à nous faire oublier les fortes longueurs qui meublent le film entre deux scènes d’action, longueurs qui disparaîtront presque intégralement dans le volet suivant, encore meilleur : Star Trek : Into darkness.