Star Tour - Episode IX
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Il y a bien longtemps que je n'ai pas vu THX 1138 pour étayer mes propos mais une chose est sûre, Georges Lucas est un musicien manqué. Pas que je sous estime un possible talent derrière un instrument mais peut être que sa vocation était plutôt derrière un micro que derrière une caméra. Personne ne pourra nier après lecture de cette critique qu'il a, d'une certaine manière, imagé beaucoup de courants musicaux dans sa carrière.
Pour commencer allègrement avec Thx, qui pour me contre dire si j'évoque un certain blues à la fin du film? Mais ce n'est qu'un début.
De plus cultivés que moi pourront me dire que tel ou telle artiste l'a fait avant mais je suis persuadé que si George a changé "the way we look at movies" c'est surtout dans son illustration sonore. La preuve flagrante avec American Graffiti dans lequel pas une seule seconde ne s'écoule sans musique. Plus que tous les crétins qui se sont amusés a tenter des films rock snobs (à part Ken Russell) après le british blues boom, il saisit mieux que quiconque l'essence du rock n' roll et sature l'onde visuelle d'une B.O. imparable.
Suivant ce schéma, que pouvait il pondre d'autre en 1977 qu'un film punk. Car oui, Star Wars premier du nom est un film punk. Rien qu'en terme d'impact cette année là, la confusion des genre existe. Aussi, en situant le film dans le passé, il supprime la notion de futur chère à la SF. Les conventions lourdes du cinéma d'alors sont fuckées de belle manière sans omettre ce rythme ultra rapide alors jamais vu. Han(d) Solo a du être un personnage prévu pour mourir ( pour info, le punk conchiait le solo de guitare omniprésent à l'époque) et si Palpatine arrive que quelques années plus tard, on ne peut nier la quasi homonymie du sith Sidious avec Sid Vicious, un chanteur mort avant la sortie de l'empire contre attaque.
Quelle belle transition pour changer d'épisode en abordant le courant post punk le plus "honorable", la new/cold wave. Qui encore pour nier le terme froid de cet épisode, Vader qui se révèle, en partie, synthétique, la séparation des héros à l'image des courants internes de cette musique jusqu'à la fin en nœud de boudin.
Faut comprendre que dans les années 80, tous les maitres de la musique de la décennie précédente se sont retrouvés le cul entre deux chaises, tous attirés par les nouvelles sonorités, les nouvelles méthodes de production pour découvrir qu'on ne peut pas en tirer grand chose et que l'ouverture des ondes aux radios libres (enfin privées..., libérales quoi) a annihilé les possibilités de voir émergés de nouveaux réels talents, enfin, beaucoup moins qu'avant. En conjuguant cet aspect avec les musiques pour enfants qui bercent, dorénavant, le foyer familial de George, on ne peut que décrypter le Retour du Jedi partialement en lui reconnaissant une déclinaison pop fm/ crèche lounge des épisodes précédent. Ce qui n'a pu être qu'une déception (déjà) pour les fans qui ont continués (relativement) de grandir (ceux qui n'ont pas eu de môme).
Alors, on ne sait pas ce qu'il a foutu le Jojo, il y a eu le métal, le grunge, l'unplugged, mais non, il a préféré gardé la fibre familiale et produire the darth side of moon d'endor (2x), espèce de remix dance du VI avant de revenir à ses racines punky avec Howard, mais le genre était déjà fortement dévoyé malgré une belle énergie.
Bref, après diverses re-masterisations de ses œuvres, revoilà le retour à une époque ou le sample est roi.
Si l'Episode 1 garde quelques aspects naturels avec une electro soft,il insère une course en mode indus avant une fin remix house club qui me dérange plus que Jar Jar, l'Episode 2 se barre carrément en mode techno dans des genres qui me sont complètement étranger. Miracle, la formule de l'Episode 3 est inventé en France avec l'électro french touch ( genre Air avec la B.O. du film Virgin Suicide (Coppola encore)) qui arrive à recréer une sonorité seventies de synthèse pour joindre les bouts.
Tout ça, c'était il y a plus de 10 ans et la musique actuelle m'est de plus en plus étrangère. De ce que je peux entendre à droite à gauche (films séries ou enceintes portatives), il s'agit toujours de reprises, de mix, dub, sample aux sons ultra compressés (compression sonore et non audio) dans lesquelles j'y reconnais régulièrement la chanson d'origine. A force, tout devient confus, moi même, censé être "roots", j'ai envie de danser le mia quand j'écoute George Benson. A noter le parallèle entre les voix de synthèse qui se multiplient et les personnages de synthèse commençant à se faire de plus en plus nombreux.
Tout ça pour demander aux gens ce qu'ils attendent en allant voir cette énième reconstitution d'un phénomène d'une époque révolue? OK, je suis curieux de le voir un jour mais comme tout n'est qu'un ré échantillonnage de ce qui existe déjà, c'est un peu comme si je l'avais déjà vu
J'apprécie peu le punk british mais ce genre avait pour lui d'être une simple photo de son époque aucunement destiné à durer. Je ne me renie pas en qualifiant le premier film de punk, sauf que George ne s'est pas suicidé, drogué ou auto détruit d'une autre manière et que s'il a été punk un moment infime dans sa vie, il s'est donné un futur.
L'ironie veut que ce futur, qui nous concerne tous, ressemble de plus en plus à celui de THX . Que George, autant que Disney autant que chaque consommateur de ce film (surtout ceux qui ont une carte illimitée) y participe, moi inclus avec cette critique.
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Créée
le 24 déc. 2019
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