L’évènement de cette fin d’année, annoncé depuis des semaines, voire des mois, est le retour de la force sur grand écran avec cet épisode VII Star Wars : Le Réveil de la Force. À grand renfort de matraquage médiatique, de produits dérivés et de teasing savamment distillé, le rendez-vous était pris par des générations de fans. Parce que Star Wars représente un pan important de notre culture multigénérationnelle et parce que ce septième épisode vient clôturer une année 2015 synonyme de franchise cinématographique (Jurassic Park, Terminator, Mad Max, Mission impossible, Fast and Furious et James Bond), ce dernier opus était logiquement attendu au tournant.
Concernant l’histoire, celle-ci se passe une trentaine d’années après les évènements qui eurent lieu dans l’épisode VI : Le Retour du Jedi. Le vil Empire Galactique renait de ses cendres sous le nom de Premier Ordre. Les scénaristes J. J. Abrams, Lawrence Kasdan et Michael Arndt ne se sont pas foulés pour cet épisode. La recette est certes efficace, mais manque cruellement d’originalité. En effet, les noms ont changé, l’Empire est devenu le Premier Ordre, l’Alliance rebelle est devenue la Résistance et l’Etoile noire est devenue Starkiller, mais la toile de fond reste inchangée. Une lutte manichéenne où les bons affrontent vaillamment les méchants et finissent par les vaincre lors d’un ultime affrontement désespéré.
Avec ses héros aux visages de poupons, Star Wars : Le Réveil de la Force, fait souvent penser à un teen movie à gros budget. Daisy Ridley (Rey) et John Boyega (Finn), du haut de leurs 23 ans, ne déméritent pas, mais n’ont pas le charisme d’un Harrison Ford ou Ewan McGregor. Je ne m’aventurerai pas dans une comparaison entre Dark Vador et Kylo Ren.
Les scènes de batailles restent cependant réussies, en particulier celles au sol. Le spectateur a droit à des retrouvailles un brin nostalgiques avec les indispensables sabres laser, X-wing, Stormtroopers, blasters... Et au cas où ça ne suffirait pas, Disney est allé sortir d'une retraite bien méritée les figures emblématiques que sont Han Solo, Luke Skywalker, princesse Leia, Chewbacca, R2-D2 et C-3PO.
Un récit édulcoré, aseptisé, pur produit marketing où le politiquement correct atteint un tel niveau qu’il en devient risible.