Publié en 1945, "Stuart Little" narrait les aventures d'une petite souris blanche adoptée par une famille d'humains. Et si un dessin animé fut diffusé sur les télés américaines dans les années 60, aucun film-live n'avait été alors envisagé jusqu'à ce que le dénommé Greg Brooker soit engagé pour écrire le script aux côtés de M. Night Shyamalan qui avait déjà sorti une comédie familiale l'année précédente. Le poste de réalisateur échoue quant à lui à Rob Minkoff, déjà co-auteur du Roi Lion et qui signe ici son premier long-métrage en prises de vue réelles...
En résulte un long-métrage exaltant où la petite souris blanche va s'habituer à sa nouvelle famille ou plutôt l'inverse, car si les parents Little (Hugh Laurie et Geena Davis) sont très confiants, leur premier fils adoptif George (l'énervant Jonathan Lipnicki, qui jouait le fils de Renée Zellweger dans Jerry Maguire) et surtout le chat Snowbell vont avoir du mal à accepter l'arrivée de cet intrus court sur pattes.
Comédie familiale oblige, le scénario va jouer sur l'importance de la famille, de l'acceptation de soi et c'est pas la taille qui compte à travers une histoire virevoltante où l'on ne s'ennuie heureusement jamais. Parce que oui, en dépit de thématiques rabâchées et de gags faciles, Stuart Little reste un long-métrage réussi qui plaira aussi bien aux tout petits qu'à leurs aînés, le scénario nous permettant à nous autres adultes de ne pas bailler aux corneilles devant des situations infantilisantes.
Bien au contraire, le film de Minkoff réussit à rester sans cesse dynamique et à conserver une imagerie colorée du plus bel effet, que ce soit dans les décors chaleureux de la maison Little (malheureusement pas assez exploitée alors que ça aurait fait un terrain de jeu immense pour le petit Stuart) ou dans les effets visuels incroyablement réussis, donnant vie à cette souris plus vraie que nature ou encore aux chats dont seule la bouche est numériquement animée. Au final, on sourit plus que l'on ne rit mais on ne s'ennuie jamais et l'univers détonant du film réjouira sans problème les gosses de moins de 12 ans.