La principale particularité de Sweetie, You Won't Believe It tient dans l'exotisme de sa provenance puisque le film de Yernar Nurgaliyev est une comédie horrifique qui nous arrive directement du Kazakhstan. Le film n'est pas particulièrement original dans ce qu'il nous raconte mais propose un réjouissant mélange des genres un peu foutraque mais loin d'être désagréable.
Dans Sweetie, You Won't Believe It nous allons donc suivre Dastan qui décide de s'octroyer un moment de détente en partant à la pêche avec deux amis afin de fuir sa femme enceinte qui lui brise les noix. Une fois sur place le jeune homme va se retrouver confronté à des desperados à la gâchette facile, un tueur psychopathe et un inquiétant tenancier de station service qui souhaite marier sa fille moche.
On pourrait facilement faire un très long catalogue des films qui visiblement auront influencés Yernar Nurgaliyev lors de l'écriture de son film qui s'inscrit autant dans la vague des survival crapoteux à base de rednecks que du slasher classique et de la parodie tendance Tucker and Dale Fightent le Mal. On se prend assez vite d'affection pour ses trois potes un peu loosers et la galerie de vilains aux tronches improbables et comportements déviants est bien fournie puisque pas moins de trois menaces distinctes vont venir gâcher la sortie bucolique et apaisante de notre héros. Les personnages sont souvent veules, trouillards et maladroits et l'humour du film fonctionne vraiment bien tant on s'amuse des mésaventures de Dastan et ses potes et de certaines savoureuses ruptures de ton. Le film est avant toutes choses une pure comédie et même face à un tueur psychopathe givré ou un curieux couple père/fille en quête de descendance c'est toujours le sourire qui l'emportera sur le malaise, dommage toutefois que le film ne soit pas un peu plus outrageusement gore pour pleinement honorer le genre qu'il investit. En revanche niveau humour il y-a quelques scènes franchement très drôles et dans l'ensemble le film est des plus sympathique.
Malheureusement le film peine un peu à trouver un second souffle une fois passé les deux tiers du métrage et à mesure que le nombre de protagonistes se restreint à l'écran. Sans devenir ennuyeux ou désagréable le film semble retomber dans une certaine routine un peu plus prévisible. Mais fort heureusement Yernar Nurgaliyev nous réserve encore quelques joyeuses surprises pour rebooster son final comme lorsque le tueur s'avère être également un formidable artiste martial faisant dévier le temps d'une scène Sweetie, You Won't Believe It vers le film de castagne accrobatique.
Au bout du compte Sweetie, You Won't Believe It ne propose rien de profondément original mais le film est suffisamment drôle, dynamique et un poil exotique pour passer un très bon moment.