The Hills Run Red
5.5
The Hills Run Red

Film DTV (direct-to-video) de Dave Parker (2009)

Qui a dit que le slasher était mort ? Empruntant autant à Vendredi 13 qu'à Cut en passant par La Colline a des yeux pour son titre légèrement pompeux, l'inédit The Hills Run Red arrive pourtant à demeurer efficace. Sans forcément jouer dans l'originalité (loin de là), le film de Dave Parker joue la carte du zigouillage en masse dans la forêt d'une bande d'étudiants en cinéma par un nouveau freak musclé et masqué qui a le mérite d'avoir un look sacrément accrocheur : le bien-nommé Babyface.


Il faut dire qu'avec sa carrure imposante, son crâne dégarni et son masque de bébé à moitié défoncé, notre fringant serial killer a de la gueule, apportant ce qu'il faut de brutalité pour devenir un nouveau boogeyman des plus mémorables... Pourtant, ce scénario s'avère plus malin qu'il n'y parait. En effet, commençant (lentement, certes) comme une chasse au film perdu à la manière de 8MM pour ensuite devenir un bon petit slasher en forêt, le film va tourner à la fin dans une sorte de torture porn semi-psychologique où l'on va aller de révélations en révélations.


Ainsi, l'inattendu est le mot d'ordre dans cet hommage passionné au film de genre qui en surprendra plus d'un grâce à sa mise en scène soignée (la qualité de l'image est bluffante pour un produit du style), ses séquences gore réussies, ses personnages crédibles (jouant par ailleurs habilement avec les codes) et son scénario aussi intelligent qu'irrévérencieux.


Et si quelques longueurs et une poignée de détails maladroitement mis en scènes viennent ternir la qualité du long-métrage, l'ensemble reste incroyablement poignant, notre boogeyman étant plus intelligent qu'il n'y parait et le prouve à travers quelques scènes tantôt drôles tantôt glaçantes...


« Tu peux continuer à chanter si ça peut te rassurer » dit-il à une victime en train de lui chanter une berceuse pour soi-disant l'apaiser. Une séquence-choc qui apparait dans un final grandiloquent où l'hémoglobine coule à flots. On regrettera cependant d'assister à une version assez amputée de ses scènes les plus trash mais qui arrive tout de même à revigorer le film d'horreur de par ses nombreuses (et trop rares) qualités. Bref, The Hills Run Red ne révolutionne rien mais apporte ce petit quelque chose de neuf au genre et ça ne se refuse pas.

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le 19 avr. 2019

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