Avant de complètement craquer pour le dernier Na Hong-Jin dès la fin de la séance, je me suis dit qu'il fallait m'assurer que ce n'était pas la suprême entourloupe du cinéma coréen ressentie derrière, s'étalant sans crier gare,
ALORS, J'AI FAIT ÇA
Au bout de deux jours, j'ai compris que c'était une entreprise démoniaque, que ce film était possédé, que je commençais à l'être, et que même si Na Hong-Jin se foutait de ma gueule, c'est ce qu'il se devait de faire pour surpasser tous les autres.
Aussi foutraque que maîtrisé dans tous les compartiments, Goksung est, et même si je fais tout pour ne pas l'admettre, une des plus grosse mise en abîme du cinéma fantastique et d'horreur (et du thriller coréen) qu'il m'ait été donné de vivre, comme une chape colossale, une menace permanente, sourde et invisible qui trône. Je n'ai pas ressenti ça depuis Kubrick.
Son scénario politique et métaphysique aussi parfaitement ficelé qu'inextricable et incohérent, interprétable à l'infini, m'a complètement subjugué au point que chaque image en mérite une capture pour mieux disséquer l'absurdité de son sens.
Démoniaque.
ps : le double exorcisme central est la synthèse absolue du genre.