Assez différent dans la forme du roman original éponyme de 1948, Treize à la douzaine version Steve Martin, ça donne une comédie bien loin des tracas de la famille Gilbreth avec ce qu'il faut de gags et de légèreté pour se fondre dans la masse des comédies familiales typiquement américaines. Ne conservant donc que le titre, le concept du couple et de ses douze enfants ainsi que quelques noms et détails mineurs, cette seconde adaptation cinématographique joue la carte de l'originalité, terme à prendre ici avec des pincettes bien entendu.
Réalisé par Shawn Levy, auteur du désastreux Pour le pire et pour le meilleur, le long-métrage met heureusement en scène ce cher Steve Martin, alors oublié depuis un bail, qui fait ici un retour plutôt fracassant il faut l'avoue. L'acteur aux cheveux blancs continue d'exercer son jeu le plus cabotin pour notre plus grand plaisir, s'amusant comme un petit fou à tenter de s'occuper de sa nombreuse progéniture aux côtés de sa femme campée quant à elle par la toujours aussi fraîche Bonnie Hunt, elle aussi bien éclipsée depuis quelques temps.
Nous suivons donc principalement les déboires familiaux et financiers de cette nombreuse patrie où un gamin perd constamment sa grenouille, l'une des filles part pour l'université et quitte le nid tandis que le grand frère veut abandonner les études et deux jumeaux font les quatre-cent coups... Vous l'aurez sûrement compris avant même de voir le film, tout est prévisible, les gags peaux de banane sont omniprésents et les valeurs familiales mises excessivement en avant dans cette comédie poussive mais toutefois agréable sincèrement sauvée par son duo d'acteurs principaux.