Ce film ressemble plus à un fond de chiotte mal récuré qu’à une comédie

J’aime imaginer qu’au moment de sa sortie au cinéma, un bon père de famille et son gamin se soient trompés de salle au point de se retrouver devant cette comédie régressive et affligeante. Encore plus bouffon & abrutissant que pouvait l’être Dumb and Dumber (1994), qui contrairement au film de Tom Green, était drôle !

Si vous ne connaissez pas Tom Green, il a fait ses armes à la télévision canadienne puis sur MTV. Humour trash et en-dessous de la ceinture, pour son premier long-métrage (de cinéma), il se lâche littéralement et réalise une comédie jusqu'au-boutiste où il incarne un jeune homme de 28ans qui quitte enfin le domicile familial pour se lancer dans la vie active. Ses parents désespéraient de ne pouvoir s’en débarrasser, c’est enfin chose faite. Sauf que Gord va enchaîner les gaffes, du haut de ses 28ans, ce dernier a en réalité 3ans d’âge mental…

Une accumulation d’humour vulgaire, de mauvais goût et un étalage de crétineries exacerbées qui auraient eu leur place dans un sketch sur MTV, mais pour pleinement tenir la cadence sur un film de 90min, ça ne tient pas la route. Mais tout cela, on aurait pu s’en doute, son titre nous le donne en mille "Freddy Got Fingered" (Freddy s'est fait doigter), cela ne pouvait pas être plus clair. On est clairement devant ce que les américains appellent très justement, de la "dumb comedy" (comédie stupide), sauf que pour le cas présent, j’aurai plutôt tendance à comparer ça à un fond de chiotte mal récuré plutôt que d’associer ce film à une comédie.

Voir un adulte incarner un bouffon écervelé avec 3ans d’âge mental, on se dit que l’on va vivre pendant 90min un véritable enfer et on n’avait pas tort. Le film enchaîne de façon assez frénétique les gags tous plus crétins et nauséeux les uns que les autres. Pour peu que l’humour pipi-caca vous fasse rire, vous devriez sans le moindre mal adhérer au délire de Tom Green. Après tout, c’est vrai que c’est amusant de le voir s’extasier devant un cheval en rut, encore plus lorsqu’il le branle (gênance…).

En dehors de quelques personnages secondaires amusants, comme l’handicapée nympho-maso et le gamin victime malgré-lui, il faut bien admettre que l’on aura tout de même réussit (ouf !) à esquisser un sourire ou deux en voyant Gord nous rejouer la scène de Peau d'âne (1970), accoucher une femme et couper le cordon ombilical à pleine dents, sans oublier les séquences sado-maso avec l’handicapée ou encore celle avec "l'homme à l'envers". Mais très franchement, faut-il en arriver là pour avoir notre dose d’humour régressif ? Quitte à perdre des neurones en cours de route ?

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« - Tient, je t’offre un plein sac de pierres précieuses.
- Gordon, mais…
- Ce sont des pierres précieuses, elles sont pour toi. Alors, tu veux bien me pardonner ?
- Mais Gordy, tu n’aurais pas dû, je ne voulais aucun bijou. Je voulais juste sucer ta queue. »

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