Jason Le Cabotin
Le film a failli être bon. En fait, le combat final et l'inclusion totale de supernaturel est une bonne idée, mais c'est tout le traitement qui mène à l'affrontement (soit 1h00 de film) qui est...
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le 6 sept. 2011
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Cet opus divise. Beaucoup y voient l’un des plus insignifiants et même le naufrage final de la série ; d’autres n’aperçoivent rien de tout cela, par contre il y aura peu de monde pour en faire un must dans l’univers des Vendredi 13. Ce Chapitre démarre bien et semble d’abord relativement construit, voir même ambitieux. Naturellement ces débuts de pistes seront laissés pour mort, mais il est toujours agréable de constater dans le monde des slashers débiles que des types aient pris la peine de méditer deux minutes sur un fil narratif. Ils ne l’ont pas fait tout à fait délibérément il est vrai, puisque cette histoire de télékinésie emprunte clairement à Carrie et à Phenomena, en y pillant ce qu’elle peut avec ses maigres ressources ; l’impression d’assister à un pseudo-Poltergeist cheap est insistante.
The New Blood est un piteux spectacle mais il a également le charme d’une gaudriole en roue-libre. Bien plus que la virée de Jason à Manhattan (plus épuisante qu’autre chose), prévue pour l’opus suivant, cette introduction d’un Jason aquatique est d’un comique involontaire et d’une générosité formidables. Outre un pouet mortel dans l’oeil et des meurtres quelquefois drôles, la couche psychologisante ridicule dont bénéficient les adolescents est un genre de cadeau. Le processus de normalisation entamé sur l’opus 6 est validé et nous trouvons donc un héros ténébreux et cool, la fille troublée qu’il veut séduire et une fille à papa sûre d’elle. Ce genre de configuration caricaturale était encore trop structurée voir raffinée pour être atteinte par les premiers Vendredi 13. Tous ces ados sont d’ailleurs décemment introduits et au moins drôles à observer avec les décennies de recul (T-shirt ‘vache qui rit’!!), avant que ne se ressente pleinement cette grande solitude caractéristique face aux Vendredi 13.
Les côtés nanar sympathique se concrétisent sur la fin, où tous les atouts sont définitivement sabotés. Ces atouts sont : la télékinésie, la nouvelle apparence de Jason, la façon de s’approprier le Lac et les bois, les séquences de meurtres notables. Pour la télékinésie, tout l’édifice s’effondre vite, empêchant même l’actrice de s’épanouir alors qu’elle est probablement le personnage le mieux caractérisé de toute la saga, devant la dernière survivante du Chapitre 2. La bataille télékinésique finale est un flop intégral, compensée par une victoire maline sur Jason. De toutes manières, les scénaristes pompent sur les modèles évoqués plus haut et imitent l’initiative du Chapitre 5 (arrivée d’une jeune torturée par sa culpabilité et ses pouvoirs – surnaturels, ici). Le Jason new look est percutant ; toujours proche du zombie, il présente un corps à demi entamé par les années enchaîné au fond du lac. Kane Hodder prête sa carrure au personnage et le renforce si bien qu’il reste l’interprète le plus célèbre, sortant Jason de l’impasse lunaire particulièrement prégnante sur Meurtres en 3D où il avait l’air d’un vieillard un peu destroy.
Ensuite il y a l’atmosphère et ces balades absurdes, mais pas dépourvues de charme. Au début surtout puis par quelques plans fugaces, les lieux sont capturés et ces jolis paysages meublent avec succès. Enfin les scènes de meurtres sont bien réalisées, au-delà même des faits cruciaux. La réalisation de John Carl Buechler, auteur précédemment de Troll, est amorphe tout en donnant l’impression de balader une tension autorisée à exulter lors de petites plages destinées à cet usage. Il reste d’ailleurs de ce film une tendance à lorgner vers le conte, explicite lors de l’intro où un vieux narrateur évoque la légende de Jason (et annonce le manque de crédibilité remarquable de la séance). Comme Troll, c’est donc à la fois ennuyeux et satisfaisant lors des exploits (ici moins récurrents), proche du ridicule tout en conservant un magnétisme désuet. Néanmoins l’ensemble des efforts observables s’émiettent faute d’intelligence. D’ailleurs Jason agit tout le long du film et pourtant le film semble interminable. Les Vendredi 13 trouvent un rythme de croisière, il n’est pas stimulant mais la sympathie est devenue possible.
https://zogarok.wordpress.com/2015/10/30/la-saga-vendredi-13/
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Créée
le 31 oct. 2015
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