Pari raté pour le spin-off au potentiel pourtant énorme de X-Men. Alors qu'on pensait toucher le fond avec le troisième opus signé Brett Ratner, revoici la preuve que la Fox tente de détruire complètement la saga. Pur produit de machine à fric hollywoodienne sans âme ni respect pour le comics originel, X-Men Origins nous entraîne dans le passé du plus charismatique des personnages...
Ce passé se révèle au final peu fouillé comparé aux flashbacks des deux premiers films et le scénario s'avère être un véritable torchon où, outre la base du comics non-respectée au possible, nous faisons face à des personnages trop nombreux et sous-exploités comme Gambit, le Blob et d'autres freaks inintéressants sans oublier la présence grotesque d'un jeune Cyclope et surtout de Deadpool, personnage ici tout bonnement massacré.
L'histoire gnan-gnan classique nous prouve une nouvelle fois que l'action et les effets spéciaux priment avant tout sur le reste. De plus, faux-raccords innombrables et incohérences multiples par rapport aux films initiaux sont légion, le réalisateur Gavin Hood, auteur de l'excellent Mon nom est Tsotsi, se voyant dans l'obligation de bousiller la première trilogie. Quant aux acteurs, ils s'ennuient ferme, notamment Hugh Jackman, héros inconsistant rabaissé à donner des coups de tatanes et à blaguer sans relâche.
Plaçant ici et là quelques références et des caméos prévisibles, le long-métrage ne s'attarde au contraire pas sur les réelles origines du héros, bâclées avant le générique, pour n'être qu'une simple histoire de vengeance éculée. Que ce soit l'enrôlement de Logan dans l'armée, son histoire d'amour ratée avec Silver Fox ou encore sa motivation à participer au projet X, tout est rabaissé au plus simple objet. Ainsi, Wolverine n'est qu'un énième film d'action où ça bastonne sans se soucier d'une quelconque logique, titiller à nouveau les fans de comics pour ne servir qu'un blockbuster creux au possible.