Etrangement, c'est le français MANGE TES MORTS TU NE DIRAS POINT qui choisissait la voie de la tragédie tandis que A CEUX QUI NOUS ONT OFFENSÉS choisis au contraire une voie plus joyeuse. Traitant de l'histoire de ce voleur malgré lui sorte de héros pour les siens et cauchemar ambulant pour la police locale, le réalisateur anglais adopte la forme d'un film d'auteur au lieu du film social habituel anglais. Il y a un esprit presque à la française avec ces séquences bucoliques, cet moments captés de joie simple en famille entre le père et le fils ou encore ces plans de pure contemplation qui éloigne complètement le film du polar.
Bon il y aura sans doute des déçus, car l'affiche vend un film noir, limite un film d'action alors que le film y est totalement opposé. C'est un film anglais dans son ADN mais qui ne cherche pas à faire dans le miserabilisme ni le pathos à gogo, au contraire, il adopte les codes sociaux et culturels des tziganes et dessine le portait d'un personnage attachant par son énergie taquine (parfois même mesquine envers les flics). Une énergie qui se sent dans la mise en scène qui oscille entre les milles à l'heure du personnage et des séquences assez virtuoses de poésie, des élans de lyrismes qui creusent les personnages et dessine un portait de famille assez inédit et intéressant. A sa manière, simple et sans effet de manche, c'est un film assez original.