Un menu réveillon qui laisse sur sa faim

A Christmas Horror Story est un film à sketchs construit autour de quatre histoires se déroulant toutes le soir du réveillon de Noël. Plutôt que de faire se succéder les 4 segments, les réalisateurs ont choisi d'exploser leur narration en petites séquences faisant que l'on passe constamment d'une histoire à l'autre ; un procédé assez malin puisqu'il évite (presque) l'ennui sur certain sketchs plus faibles et permet globalement de raconter une unique histoire avec un bon gros réveillon de merde de 4 points de vues différents le tout dans une même et unique ville. Comme dans la plupart des films à sketchs on trouve du bon et du franchement moins bon dans ce A Christmas Horror Story réalisé par un trio Brett Sullivan , Steven Hobban et Grant Harvey qui s'est rencontré sur la saga Ginger Snaps .

Le meilleur segment, malgré quelques effets numériques assez immondes, est incontestablement celui qui raconte comment le père noël en personne doit faire face à des lutins contaminés se transformant en zombies avant d'aller affronter Krampus . C'est assez drôle , c'est relativement gore et surtout le sketch parvient à prendre une dimension dramatique assez inattendue dans ses ultimes minutes. Le second sketch qui retient mon attention raconte l'histoire d'un couple qui en plus d'un sapin coupé en forêt rapporte un troll à la maison , ce dernier ayant pris l'apparence de leur enfant. Bien que très classique et encore une fois handicapé par des effets spéciaux très moyens , cette histoire est la plus flippante de toutes avec offre quelques scènes d'angoisse efficaces. Pour le reste on aura droit à une histoire très moyenne autour de Krampus (Autant revoir le film éponyme) et un segment bien pourri entre found footage, film de couloirs et possession autour de trois étudiants enfermés dans les dédales obscurs de leur école.

A Christmas Horror Story c'est comme recevoir 4 cadeaux au pied du sapin; y'en a un que tu aimes bien, un que tu trouves sympathique mais sans plus (bon c'est noël on va pas faire la gueule) , un dont tu te fout complètement et un dernier que à peine ouvert tu envisages déjà de tenter de revendre sur Leboncoin.