À écrans ouverts
C'est fascinant qu'on arrive encore à dire des choses sur l'amour et le couple. C'est amusant que ce qui est dit résonne encore d'avantage après un confinement généralisé qui a mis des distances et...
Par
le 30 sept. 2020
5 j'aime
Sympathique cinexpérience que celle-ci.
Voici un film intelligent qui nous plonge dans le délitement des relations affectives au travers de la solitude, de la distance, tandis que Skype qui se veut un lien social devient un inquisiteur nerveux, gênant, presque pervers.
L'histoire est simple : Julie et Yuval vivent ensemble à Paris avec leur petit Lenny, petit garçon d'un an. Yuval est obligé de partir en Israël pour régler une question administrative sur son visa français, et Julie se retrouve seule, juste reliée à son mari par le lien voyeur de Skype. Ce voyage qui devait durer une petite semaine, va s'éterniser et durer beaucoup plus longtemps que prévu. Cette solitude et la distance physique vont effriter la relation amoureuse, qui petit à petit va se déliter.
C'est bien fait, bien vu et étrangement le thème de ce joli film est assez philosophique. Il nous place face à nos propres capacités d'échanger sans relation "physique". Le prisme de l'image virtuelle véhiculée par l'écran n'est qu'un leurre auquel on se rattache pour nous faire croire que notre solitude est irréelle et au final pas si intense. Pourtant, les événements qui s'enchainent, le quotidien de la vie, les contraintes sociales et matérielles, le besoin du travail vont s'immiscer avec une sorte de perfidie invisible dans cette relation humaine pour la faire voler en éclat, nous projetant à la figure nos fragilités, nos bassesses, nos abandons et nos lâchetés.
L'Homme n'est qu'un animal social qui perd ses repères sans vie affective faite de chair et de tendresse physique, et devient vite agressif, vil, égoïste et quelque part manipulateur.
Et, on comprend mieux pourquoi notre société virtuelle faite d'écrans et de liens informatiques part à la dérive et que les psy de tous ordres veulent que l'on protège les enfants de moins de 3 ans.
Un film à voir en couple, certainement, en essayant de prendre le juste recul pour assimiler le message des images et l'analyser avec lucidité.
Bon film...
Créée
le 30 sept. 2020
Critique lue 1.4K fois
10 j'aime
D'autres avis sur À cœur battant
C'est fascinant qu'on arrive encore à dire des choses sur l'amour et le couple. C'est amusant que ce qui est dit résonne encore d'avantage après un confinement généralisé qui a mis des distances et...
Par
le 30 sept. 2020
5 j'aime
A cœur battant est un voyage au sein d'un couple, parent d'un bébé, qui vit séparément. Lui est Israélien et attends son Visa et elle est française et vit dans un petit appartement parisien avec leur...
Par
le 30 sept. 2020
4 j'aime
Repérée avec Vierges, un premier long-métrage intéressant, l'israélienne Keren Ben Rafael confirme son talent avec A cœur battant, l'histoire d'un couple qui doit expérimenter une situation "Loin des...
le 6 oct. 2020
2 j'aime
Du même critique
Certains réalisateurs étrangers comme l'espagnol Rodrigo Sorogoyen dont le dernier long-métrage Madre a marqué les esprits dans son pays, s'est tourné vers la télévision pour réaliser cette série de...
Par
le 19 nov. 2020
21 j'aime
2
Comment dire... ? Ce livre est assez particulier, et me laisse un goût assez bizarre dans la bouche, pour au moins sept bonnes raisons : - c'est un livre de "filles". Dans ce post, ce n'est pas...
Par
le 9 nov. 2015
21 j'aime
10
Surprise... Mon intuition m'a conduit vers cette série mi-finlandaise, mi-allemande diffusée le dimanche soir par Polar+. Auparavant, je suis allé faire un tour sur Sens Critique pour trouver des...
Par
le 29 avr. 2019
15 j'aime
3