Un couple avec un enfant plongé dans un état végétatif se déchire. Un sujet délicat traité sans fard mais avec l’humour du désespoir.
« A day in the death of Joe Egg » est un scénario très personnel du dramaturge et scénariste Peter Nichols tiré de sa pièce. Dans celle-ci, il racontre comment il a élevé un enfant dans un état végétatif. Au lieu d’en faire un drame, il a voulu donner une vision personnelle, et « Joe Egg » est, contre toute attente, une comédie.
Nichols est très critique envers le film de Peter Medak (qui sort la même année « The Ruling Class » avec Peter O’Toole). Le scénariste trouve que la réalisation et l’interprétation virent vers le mélodrame alors que pour lui c’est avant tout une comédie.
Si on peut comprendre la réaction de Nichols, il faut bien avouer que même l’idée de porter un tel texte sur grand écran relève d’un sacré pari. Les producteurs ont sûrement un peu trop voulu limiter le sujet à une crise de couple, et tirer quelques larmes, mais en tout cas le film ne sombre pas pour autant dans le mélodramatique à outrance. « Joe Egg » reste courageux et propose un traitement sensible d’un sujet très difficile. L’ensemble du casting, dont Alan Bates et Janet Suzman (actrice sud africaine venant du théâtre et ici dans son premier rôle sur grand écran), est excellent.
Ma critique intégrale se trouve ici : https://cinemaderien.fr/a-day-in-the-death-of-joe-egg-1972/