Aussi frustrant que surprenant, peut-être est-ce par ce que je trouve ce sujet trop rarement traité dans le cinéma japonais actuel mais le début m'a fait espérer un film abordant profondément le rapport à la marge, à la manière d'un Himizu moins désespéré et plus loufoque.
Sur cet aspect il y a des choses, mais elles sont pour la plupart effleurées plus qu'explorée, peut-être est-ce dû aux conditions de production du roman porno, dont j'ignore dans quelles mesures elles sont appliquées sur ces projets reboot.
N'en reste pas moins un film à l'image sobre et élégante, dont les situations, un peu folles mais pas si peu crédibles, sont rendues très plaisantes par un humour pince-sans-rire très plaisant. Le moment de grâce d'exercice théâtral fait facilement gagner un point, ce passage est juste splendide, une simplicité, une tension et un érotisme habillé d'une rare force.
Un film qui aurait peut-être gagné en densité à être un peu plus long, lui permettant de développer véritablement les pistes qu'il déblaie avec talent sans pousser plus loin les sujets et de parvenir à un ensemble un peu plus cohérent, car on reste un peu sur sa faim sur pas mal d'aspect, comme en suspend.