À la joie
6.5
À la joie

Téléfilm de Jérôme Bonnell (2023)

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C’était il y a trois ou quatre ans, c’était le Covid, le confinement, les masques, la pénurie de papier toilette… De cette période, Jérôme Bonnell a imaginé un scénario racontant une brève histoire d’amour, une escapade sentimentale entre deux trentenaires. La rencontre entre Véra, une avocate de Montpellier, et Sam, un garçon un peu lunaire, drôle et attachant. Tous les deux vont vivre dans l’appartement inoccupé d’une amie un amour aussi intense que bref.

Alors que dehors, les rues sont quasi désertes, nos deux tourtereaux vivent presque coupés du Monde. Ils font l’amour du matin au soir, cuisinent, jouent aux cartes, font les fous, oubliant presque que le Covid commence à faire de sérieux dégâts dans la population.

Figure classique du cinéma, la brève passion entre un homme et une femme, – on pense tout de suite au film Vendredi soir de Claire Denis – trouve ici une charmante déclinaison avec ce téléfilm à petit budget diffusé sur Arte, sans passer par la case cinéma. C’est d’ailleurs la deuxième fois – après la minisérie Les hautes herbes avec Emmanuel Devos diffusée dans l’an dernier – que Jérôme Bonnell travaille pour la télévision, et ça lui réussit plutôt bien.

Comme d’habitude, il filme avec beaucoup de simplicité et de justesse les rapports humains, les corps, les gestes, avec deux acteurs pleins de fraîcheur et de spontanéité : Amel Charif (repérée dans la série Irresponsable) et Pablo Pauly, que l’on avait découvert en 2017 dans le film Patient, de Grand Corps Malade.

Mais au-delà de son regard sur ses deux acteurs confinés, le réalisateur du Chignon d’Olga n’oublie jamais de rappeler, par petites touches, le contexte de l’époque, les gestes barrières, les queues devant les magasins, les applaudissements le soir à 20h pour les personnages de santé… Autant de choses qui paraissent à la fois si lointaines et si proches de nous aujourd’hui.

Jérôme Bonnell à eu aussi l’excellente idée de terminer son film de manière extrêmement émouvante, apportant un dénouement inattendu à ce film modeste, léger, un peu inégal, mais au final, assez charmant.

https://www.benzinemag.net/2024/03/04/arte-a-la-joie-de-jerome-bonnell-lamour-au-temps-du-covid/

BenoitRichard
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le 9 mars 2024

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Ben Ric

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