Au début était le commencement.
Au début il y avait des mecs qui écrivaient, et tu te disais, putain ces salauds sont des bons.
Sont-ce des brutes ?
Parce que le début c'est important.
Parce qu'il y a toujours des mecs qui écrivent. Et que ces salauds sont bons.
- Le commencement.
C'est important.
Si je disais, j'ai décidé qu'en deux mil quinze j'écrirais ainsi, de nouveau, comme ceci.
Mensonge. Je ne décide pas comment j'écris. Je décide seulement à quel moment je commence à aborder brièvement le film. Le reste ce n'est que ce que je garde de tout ce qui sort.
La fin c'est important tout autant.
Divaguer au début, impacter sur la fin quoi de mieux ?
Les traditions, si l'on pouvait les choisir, qu'en dirais-tu ?
Se donner rendez-vous le premier jour d'une année nouvelle, espérer que cette dernière débute de belle manière.
Perpétuer.
Nous aurions pu renoncer face au premier échec. Trahison Danoise.
Il parait que se souvenir c'est important.
On pourrait croire que seul le rancunier à bonne mémoire, bien qu'il l'ait sélective finalement, peut-on croire qu'un être humain soit capable de se souvenir des coups bas sans en vouloir à l'auteur des faits ?
Faut-il oublier en pardonnant ?
Kenshin, t'as déjà écrit tout ça et t'as pas pipé un mot, même pas un traitre, sur le film.
Ça va être ça 2015 à te lire ?
Digression sur digression ?
Impertinent, je ne te répondrais qu'une chose : 1.
Maintenant si tu continue de m'interrompre ça va mal finir.
Si l'effort de promouvoir un brunch le 1er janvier n'a pas porté ses fruits cette année, on peut dire que réunir deux, trois aficionados de la sud-est connexion fut, si ce n'est un succès, le début d'une redite. Le début d'une possible tradition.
Mieux que les marrons glacés qui te sont resté dans le gosier vulgaire que tu es.
Mieux qu'une pipe pendant laquelle tu t'es endormi parce que bourré.
Qui a dit ça sent le vécu ? Qui ? Toi ? Enfoiré !
Mieux que des mecs qui posent du papier peint, mieux que des trous de ver, des vers au cul, des culs de bouteilles, des culs tellement fats qu'il te faut deux polaroids pour en saisir toute l'essence.
Non ça ne peut pas être mieux que ça. T'imagine le truc remuer entre tes mains pendant que tu t'étouffes dans les seins de la demoiselle aux proportions affolantes ?
J'imagine que ce n'est pas une tâche du au Kebab que tu as mangé ce midi que j'aperçois sur ton pantalon mon salaud.
2014 a pourtant fini sur de belles touches. Des notes en quadruples croches pointées. Elle a apporté son petit lot de film de bon calibre, et son lot de film de calibre. John Baba Yaga Wick en tête.
Si je pensais profiter de nouveau de plaisir à ce point régressifs, je peux me dire merci d'avoir abandonné toute ambitions cinéphiliques de haut niveau. Je veux être pluriel si possible. Je l'hurle déjà depuis trop longtemps, je me sens bien.
Je me sens libéré de toute contrainte au sein même d'un site qui m'a formé quelque part, qui a aiguisé ma lame inversée.
Je fais ce que je veux, et je m'en fiche.
Ce n'est que le début.
Jessica Chastain en blonde.
En blonde ma chère, oui en blonde.
Le décolleté de la mort, la poitrine joliment arrondie.
La bosse dans le pantalon, bien sûr c'est un peu moche mais c'est si cool d'avoir une bosse dans sa poche.
Cela dit, on regrettera que son postérieur ne bénéficie pas d'un traitement aussi favorable, parce que dans ces robes des années 80, Chastain, c'est tout sauf chaste, hein.
Par la faute d'un choix de cadre maladroit, ce film ne pourra pas figurer dans ma liste sur les popotins. Ce n'est pas faute d'avoir souhaité intérieurement que ça se produise, crois moi.
Tu croyais franchement que seul le business du produit était un milieu où une meute de loup voulait savoir qui était l'alpha ?
Tu pensais que parce que tu dirige un business tout ce qu'il y a de plus légal, tu te la coulais douce derrière un bureau. Que tu sautais ta comptable, chassais le cerf le dimanche avec des amis du milieu, que tu jouais au squash en parlant de ta dernière échéance de prêt ?
Tu croiserais tes concurrents chez le coiffeur.
Parce que tu voudrais être droit, tu serais raisonnable.
Penses-tu que la concurrence serait elle aussi loyale que toi ?
Gérer les impondérables et les façons de faire bien ancrées dans une tradition gangsta, tu sauras le faire. Tu sauras trouver sur ton chemin des gens corruptibles, eux qui te courent après pour te siphonner plus vitre que la concurrence encore.
Tu voulais entrer dans le Fioul Game mon p'tit mais c'est encore plus hardcore que le rap jeu.
Oui commencer l'année avec un film solide est un plaisir, ne le dissimulons pas.
Je ne connais pas le travail de Bradford Young en dehors de ce film, mais je dois te confier quelque chose. Je m'autorise librement à dire qu'un chef opérateur livre un travail remarquable lorsque dans la pénombre les noirs ne sont pas bouchés, quand on saisit les détails des visages ainsi faiblement éclairé.
C'est faire tomber la lumière sur le poitrail de Jessica de si belle manière.
C'est à ce niveau que A Most Violent Year prouve qu'il mérite ton attention.
Il suffit d'empiler, le film de J.C. Chandor, dont j'avais oublié le travail, est un véritable duplo de réussite.
Souvenons nous Chandor c'est Margin Call. Sorti de ses spots publicitaires il signe donc son premier film. Il réalise ensuite All is lost, je crois que globalement le film t'a plu.
En revoyant qu'il s'agissait de cet homem là, je ne fus pas étonné que l'écriture soit fine. Que les acteurs fournissent un travail de haute volée.
Oscar Isaac.
Imagines toi… lui attribuer une telle carrière après Sucker Punch. J'aurais été le premier à te cracher à la figure.
Femme fontaine je ne boirais pas de ta cyprine, il ne faut donc jamais dire.
Surtout que le jus de pachole, c'est pas mauvais. C'est sûrement bon pour la peau.
Jusque dans les seconds rôles la justesse est de mise. Imagines, maintenant, ce qu'on pourrait déclarer des premiers rôles dans ce cas de figure.
Vois donc Elyes Gabel, à ça, oui juste ça, de commettre l'irréparable, souffler, peiner. S'en vouloir d'être faible. Faible de ne pouvoir se donner les moyens de ses ambitions.
Vois-le.
Et que dire de ce dernier échange entre Abel et Lawrence...
Sans mentir on pourrait tout aussi bien louer cette bande son.
Mais pourquoi pas dix alors ?
Parce que c'est moi qui note.
xoxo
Vois-la : http://img4.hostingpics.net/pics/876516amvyposter.jpg