Troisième film du très discret J.C. Chandor, après la bourse et une virée en bateau chaotique, voici venir la corruption avec A Most Violent Year. Depuis le temps qui fallait que je le mate celui là, c'est enfin fait, et Chandor continu sur sa très bonne lancée pour le moment.
En 81 à New York, un homme d'affaire tente de monter sa société honnêtement, mais ses camions se font braquer, ses hommes tabasser et plus il prospère plus les menaces se pointent, ne voulant pas tomber dans la violence ou la corruption, il met tout en oeuvre pour rester clean auprès de la justice, mais c'est plus facile à dire qu'à faire.
Chandor nous livre un New York froid aux couleurs prononcées, le jaune particulièrement qui éclaire la plupart du temps les personnages, la photographie léchée et ternie offre une belle retranscription de l'époque, et les cadres choisis par J.C. sont encore une fois de haut niveau. Cet homme n'est clairement pas un manche à la réalisation, il magnifie ses décors et ses acteurs avec beaucoup d’intérêt, Oscar Isaac, Jessica Chastain et David Oyelowo en têtes. Un casting juste pour un scénario qui ne tombe jamais dans un surplus de violence ingérable, au contraire le film est plutôt posé, lent et tendu par moment, mais en aucun cas ennuyeux.
C'est donc une nouvelle surprise, ainsi qu'une nouvelle réussite que nous offre Mister Chandor, qui mériterait d'être un peu plus reconnu.