Meret Becker, je t'aime.
Voilà, c'est dit.
Pour le reste,
Il s'agit de relations entrelacées où le désir danse, unit puis désunit. Se transforme et se questionne.
Il est à noter que tous les personnages ont été développés par le biais de de multiples essais improvisés - ce qui n'est pas sans rappeler, à mon sens, le travail de Kechiche. Cela a une incidence positive sur le résultat plutôt mélo-dramatique, sur la mise en scène et l'interprétation. Toutefois, la trame narrative rassemblant une galerie de personnages digne d'un roman russe ne permet pas l'envol suffisant de toutes ces trajectoires, de toutes ces scories qui déclarent plus ou moins aisément ce qu'ils ressentent. Un paradoxe malicieux puisque, si l'amour est délicat, tous les personnages utilisent la même façon pour le retranscrire.
Discret, plutôt léger mais sérieux, le film trouve le bon équilibre. C'est vraiment narrativement et dans le croisement des trajectoires que l'oeuvre flanche. Le récit linéaire ne se prête pas forcément à ce jeu de sketch où l'amour se mêle à... la concurrence croissante dans le monde professionnel.
Intéressant, non ?
Alors...
Alors Meret, je te le redis encore une fois,
Nymphomane ou désespérée,
Je t'aime. Et sache que...
Dans l'amour, rien de super, rien de secret tant que tout se transforme ;
Ce qui pouvait être une vision de Lavoisier ( oh que l'amour est physique !) n'avait hélas pas vocation à devenir une série avec vue sur le voisin.