La folle de l'aéroport

J'aime bien lire les romans d'Amélie Nothomb mais je n'ai jamais trouvé son style particulièrement cinématographique dans le sens où il y a énormément de dialogues.

Cette adaptation libre de Cosmétique de l'ennemi par Kike Maillo m'intriguait car les images que j'avais pu voir me paraissaient très éloignées de ce que j'imaginais dans ma tête en lisant le livre. Ça aurait pu être un thriller psychologique très sympa et on sent que le réalisateur mise tout sur son actrice principale Athena Strates sans parvenir malheureusement à faire pleinement basculer son récit.

Je trouve qu'il y a une certaine retenue dès que ça commence à être assez malsain et c'est dommage parce qu'on était pas loin d'avoir un film dérangeant. Mais ça se stoppe net à chaque fois que ça s'apprête à y aller trop fort.

Que ce soit la photographie ou la mise en scène, je pense qu'il y avait de la matière, littéralement, puisque derrière la propreté clinique des environnements qu'il filme et des personnages qui sont assez listes, le cinéaste joue avec les textures à grand renfort d'images de synthèse.

Le potentiel était là et j'insiste là-dessus, mais le film est finalement très inconsistant et mal rythmé à mon goût alors qu'il est plutôt court.