Na Hong-Jin signe ici en réalité son second court-métrage. Il le réalise après un court-métrage un peu oublié dont il n'était pas satisfait, se nommant 5 minutes, qui n'est pas recensé ici et qui ne remporta que très peu de succès lors de ses représentations. Il va ensuite dans une école de cinéma et réalise donc A perfect red snapper dish, avec un budget d'environ 7 000 € et des restes de pellicules inutilisés. Suite à son premier essai aux résultats décevants, Na Hong-Jin fait ici le choix de faire un court métrage sans dialogue. Il travaille sur ce projet avec celui qui deviendra le directeur photographie de The Chaser, et la chargée des costumes avec qui il travaillera pour The Murderer.
Pour le court-métrage en lui-même, nous sommes donc face à un chef très minutieux aux allures de savant fou qui recherche la perfection pour son plat. Dés son premier sourire, on comprend qu'il renferme une certaine folie, ce qui sera confirmé par la suite. Fait avec humour et dynamisme, c'est un court-métrage vraiment très sympa à visionner.
Aujourd'hui, Na Hong-Jin ne le trouve pas bien réussi et en a un peu honte, pourtant il a obtenu une grande popularité dans un festival organisé par plusieurs grands réalisateurs coréens (comme Park Chan-Wook), ce qui lui a permis de faire des rencontres dans le monde du cinéma, et notamment un des futurs producteurs de The Chaser dont il était en train d'écrire le scénario. Mais une fois fini, difficile pour lui de trouver plus d'investisseurs et de collaborateurs. Il va donc retourner à l'école et fait un deuxième court-métrage, Sweat, pour explorer et étudier d'autres techniques...