Absolute Beginners est un film musical britannique réalisé par Julien Temple adapté du roman de Colin MacInnes qui met en en scéne sur une superbe photographie de Oliver Stapleton, une musique composée par Gil Evans et de divers artistes comme David Bowie (excellent dans le role de Vendice Partners un homme d'affaire peu scrupuleux), Ray Davies, un membre du groupe The Kinks qui joue Arthur le père de Colin, et Sade Adu qui joue la chanteuse Athene Duncannon sur une très belle direction artistique créé par John Beard... le Londres de 1958, ou une nouvelle jeunesse émerge parmi laquelle on trouve le jeune photographe Colin (joué par Eddie O'Connell), la styliste Crêpe Suzette alias Susan (jouée par la très mignonne Patsy Kensit), le délinquant Wizard (joué par Graham Fletcher-Cook), Mr. Cool (joué par Tony Hippolyte) un Black Jazzy... Alors que les Beatles et les Rolling Stones ne sont pas encore là... le jazz est peu à peu remplacé par le rock'n'roll et des émeutes raciales secouent les quartiers populaires entre les minorités étrangères (Indiens et Blacks) et des mouvements d’extrême droite (représenté par Flikker (joué par Bruce Payne) manipulé par des promoteurs et divers hommes d'affaires (représenté par Henley de Mayfair (joué par James Fox)... Un Teenage movie Britannique dont la mise en scéne est très inventive (superbe plan séquence de la premiere scéne qui dure une dizaine de minutes, plan surexposé...)... Mais Julian Temple (La Grande Escroquerie du Rock’n’roll (The Great Rock 'n' Roll Swindle) avec les Sex Pistols) n'est pas Francis Ford Coppola (Coup de cœur (One from the Heart)... Mais cela n’empêche pas que Absolute Beginners soit le meilleur film du réalisateur... car il nous montre une jeunesse lassés du poids, de la froideur et de la pesanteur de l'establishment et ne se limite pas à faire un simple portrait de cette période (ou des groupuscule d’extrême droite servaient la cause des promoteurs peu scrupuleux)... Car il nous propose aussi une réflexion sur la place et le rôle des médias dans l’émergence de ce mouvement (la jeunesse et les émeutes raciales diaboliser) et de plus il offre a David Bowie l'un de ses trois meilleurs roles... Lequel a adoré jouer ce salaud cynique.