Il fallait rien de moins que (feu) les Monty Python pour penser à un tel argument marketing, et me pousser à voir cette petite chose oubliable : mettre leurs voix sur des aliens géants décidant du sort du monde pour nous faire croire, avec leur réalisateur, qu’ils étaient peut-être de retour aux affaires.
Le pitch lui-même est déjà éculé : le coup de l’omnipotence, on l’avait déjà mal fait, avec Bruce Tout Puissant, et d’une façon un peu plus acide avec l’injustement oublié Bedazzled. Absolutely Anything lui emprunte d’ailleurs les rares moments qui peuvent prêter à sourire, à savoir la façon dont les vœux sont interprétés s’ils sont formulés de façon ambivalente, comme le corps d’un grand homme (Einstein au lieu d’un chippendale), se retrouver à l’intérieur d’un bus, c’est-à-dire dans son moteur, etc. C’est bien peu au regard du reste. Romance pourrie, ancienne conquête envahissante comme transparente copie d’un personnage insistant dans Un poisson nommé Wanda, pote en carton, blagues potaches (la crotte de chien qui fait un plongeon, la bouteille qui retourne au magasin, les clichés sur les gays, le sexe démesuré…) scénario inintéressant au possible… Rien ne sauve cette prestation paresseuse et dénuée de toute inspiration.
Ah, si, les conversations avec le chien peuvent avoir un charme certains. On aurait pu un faire un sketch youtube, en somme.
Et de me dire que ça fait une sacrée paye que je n’ai plus ri au cinéma, tiens.