Eve est mal barrée
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le 20 juil. 2014
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Adams Æbler, comme les autres réalisations de Anders Thomas Jensen, compose un microcosme où évoluent des personnages en marge de la société en raison soit de leurs convictions, soit de leur passé, soit de leur mode de vie, personnages qu’il s’agit donc à la fois de singulariser et de banaliser en ce que leur décalage trouve ancrage dans un cadre réaliste. Le présent film se saisit de la notion d’aveuglement en l’appliquant d’abord au nouveau venu, ensuite au responsable de la communauté, enfin à leur entourage, prend des allures de parabole biblique détournée : le personnel religieux de l’église, censé incarner la rédemption ainsi que les valeurs chrétiennes, s’avère tout aussi diabolique que le détenu néo-nazi accueilli de sorte à redistribuer les cartes de leur caractérisation à mesure que la lumière se fait sur chacun des protagonistes. La frontière entre le Bien et le Mal tend à disparaître au profit de discours moralistes en opposition avec les actions accomplies ; de même, le comique dépasse le politiquement correct en investissant des territoires dangereux (le handicap, l’avortement, le cancer etc.) avec une pertinence et une irrévérence variables. Car une fois le dispositif mis en place sonne l’heure de la répétition d’une formule amusante mais prévisible, appliquée à saisir les ruptures de ton et à faire jaillir le sang de façon automatique. Nous retiendrons l’ambiguïté du pasteur Ivan, qu’interprète malicieusement un Mads Mikkelsen soucieux de jouer avec son image de dur à cuire taiseux, reconverti en homme de foi aveuglé par ses traumatismes.
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il y a 4 jours
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