After Hours est le 9è long de Scorsese dans sa filmographie de 26. Sorti en 1985 il fait suite à La valse des pantins (pas son meilleur) et précède La couleur de l'argent (pas encore vu).
Écrit par Joseph Minion et Joe Frank, cet After Hours est un film conceptuel, comme Un jour sans fin est un film conceptuel. Ici, le protagoniste ne va pas revivre éternellement la même journée, mais va se retrouver coincé toute la nuit en dehors de chez lui dans un quartier de New York. Le concept, c'est que tout va se passer pour qu'il ne puisse pas rentrer chez lui. Comme si les éléments, les gens, tout était contre lui. Bref, le quotidien d'un paranoïaque de base, me direz-vous. Le film débute très très bien. Très bonne maitrise dans le rythme, les plans, les dialogues parfaits, etc. etc.. Mais, sans trop spoiler, à partir de la mort de l'un des personnages, c'est là que le film part en couille (pour rester poli). Après ça, non seulement les péripéties vont devenir de plus en plus invraisemblables, mais ça va en devenir répétitif, lourdingue et finalement ennuyeux. Tout va devenir tellement surréaliste et kafkaïen, qu'on peut parfaitement regarder ce film comme un cauchemar au sens littéral du terme.
À mon humble avis les scénaristes auraient mieux fait de se concentrer sur ce qui se passait autour du premier appartement (sans vouloir spoiler). Il y avait plusieurs mystères à exploiter et une direction à la Yeux sans visage ou Piel que habito aurait été assez sympathique à mon sens. C'est finalement son côté film conceptuel qui pèche. Pour faire un film conceptuel réussi comme le Jour sans fin, il faut que tout soit contrôlé et fasse sens surtout, du début à la fin. Ici ce n'est pas le cas. Donc, comme je disais, ils auraient mieux fait de sortir du film conceptuel pour se diriger vers une autre direction, une dimension plus mystérieuse par exemple.
M'enfin ça reste pas dégueu à regarder c'est quand même du Scorsese qui apparait avec son gros projecteur dans le Club Berlin.
7,5/10