Directement sorti en DVD, Aftershock est vendu comme un film à grand spectacle, mettant en avant les effets spéciaux dirigés par un Américain ayant bossé notamment sur l'un ou l'autre Emmerich, par exemple. On pouvait donc craindre le pire. D'autant qu'on a affaire à une oeuvre grand spectacle.
En réalité, la plus grande séquence d'action, celle du tremblement de terre de juillet 1976, arrive au tout début du film. Et en réalité, c'est le seul moment où les effets spéciaux prédominent. D'ailleurs, à titre personnel, je trouve le début du film assez foireux à ce niveau. Les effets ne sont clairement pas au niveau.
Par après, c'est la reconstruction de deux personnages après ce terrible séisme ayant coûté la vie à 240 000 personnes. En fait, l'oeuvre suit vraiment de manière intime ces deux jumeaux confrontés donc à l'horreur et la manière dont chacun va vivre. En fait, le fils est resté avec la mère. La fille, que l'on pensait morte suite au choix de la mère de ne pouvoir sauver qu'un seul enfant, est adoptée par des soldats du Parti communiste. Pendant trois décennies, ils vont donc se reconstuire.
En fait, dans l'approche des personnages, il y a un cheminement assez asiatique, fort respectueux des traditions comme cette fête des morts ou alors le poids du communisme au sein de la Chine à cette époque. On peut y voir aussi un cinéaste qui évoque la xénophobie des Chinois vis-à-vis des étrangers lorsque la fille annonce qu'elle a rencontré un étranger.
Seulement, dans la manière de film, on a une approche que j'estime fort occidentale. En réalité, j'ai l'impression que le cinéaste, Feng Xiaogang, est entre deux chaises. Une approche fort orientale dans le récit, mais une manière de faire presque à l'Américaine. Bon entendons nous bien, on n'est pas dans du cinéma hollywoodien non plus. Même dans la manière de faire, il est le cul entre deux chaises.
On notera que les acteurs soufflent le correct et le mauvais. Par exemple, le comédien occidental est assez terrible (dans le mauvais sens du terme). Il annonce à sa femme un grand malheur avec une nonchalance et une forme de sourire sur le visage. J'ai l'impression que le cinéaste ne savait pas trop comment le diriger.
Un film avec quelques idées, mais qui subit certainement la pression des producteurs pour en faire quelque chose pouvant toucher un large public.
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