All inclusive
Aftersun propose quelque chose qu'on ne voit quasiment jamais dans les films de vacances : un père et sa fille qui ne font rien, si ce n'est aller à la piscine et jouer au billard. Et pour ça le film...
Par
le 1 févr. 2023
107 j'aime
2
Ce film intimiste m'a arraché des larmes. Les images camescope sont horribles, juste comme celles que font les enfants à 10 ans. Les bruits sont ceux de ces machines du siècle dernier, La sortie d'une image d'un polaroïd, le chargement du camescope...
Le temps est basé sur les souvenirs épars d'une femme adulte sur son enfance, un voyage avec son père en Turquie dans un centre de vacances. Il fait beau. Les 2 protagonistes cherchent toutes les occasions pour s'amuser. Le plaisir d'être ensemble, tout simplement.
La petie fille pétille de fraîcheur, le père semble plus en retrait. Oui, bien sûr, il adore sa fille, c'est trop évident. Et cet amour est réciproque, c'est tout aussi évident.
Alors le temps passe. C'est un grand plaisir.
Puis le retrait du père, ses fuites dans une gym incertaine nous interroge. C'est leur dernière rencontre ? Le coin de la nostalgie s'immisce dans la narration. Rien n'est dit. Le sentiment est là, affiché comme l'éléphant dans le couloir. J'étais vraiment troublé par ce chemin original dans le cours de l'aventure.
J'ai adoré. Pour plusieurs raisons. Un gigantesque moment de tranquilité dans la mer de violence dont on est innondé par les écrans. Un rythme lent, comme pour de vraies vacances où rien n'est lié, comme en vrai. L'unité du film se situe ailleurs, c'est sa très grande force.
PS: ce film a comme productrice exécutive Eva Yates (entr'autres). Comme pour le remarquable "Blue jeans" sorti cette année (2023). Elle a été nommée directrice de BBC films. J'adore ses choix. Je vais suivre son travail.
Créée
le 25 avr. 2023
Critique lue 120 fois
7 j'aime
2 commentaires
D'autres avis sur Aftersun
Aftersun propose quelque chose qu'on ne voit quasiment jamais dans les films de vacances : un père et sa fille qui ne font rien, si ce n'est aller à la piscine et jouer au billard. Et pour ça le film...
Par
le 1 févr. 2023
107 j'aime
2
Le film à hauteur d’enfant est toujours l’occasion d’un parti pris esthétique affirmé : il s’agit la plupart du temps de réduire le cadre, ou d’occulter certains éléments pour se mettre au diapason...
le 2 févr. 2023
83 j'aime
4
"Je ne peux pas m’imaginer à 40 ans, honnêtement. Je suis surpris d’être arrivé à 30". Calum dit ça à un moment, l’air grave, et la phrase émeut et heurte à la fois, témoigne de ce que l’on pressent,...
Par
le 27 janv. 2023
55 j'aime
Du même critique
C'est dur de parler de Conversations with friends. Cette série (Hulu/BBC Three), deuxième opus d'une équipe qui a donc mis fidèlement en image les 2 premiers romans à succès de Sally Rooney.Leur...
Par
le 7 juil. 2022
8 j'aime
Voilà une série qui commence mal: Dans un bâtiment poussièreux végètent les plus mauvais tocards du renseignement britannique chapeautés par un patron sale, alcolo, vulgaire et branleur comme pas...
Par
le 16 avr. 2022
8 j'aime
tout d'abord, le texte d'introduction n'est pas exact. Il y a écrit: "Steve Arnott est chargé d'enquêter sur la mort d'un policier, tué par erreur par l'un de ses collègues lors d'une opération...
Par
le 27 oct. 2018
8 j'aime
2