Aileen Wuornos a été considérée comme la première femme tueuse en série par le FBI. A peine arrêtée que les studios hollywoodiens s'arrachaient les droits pour adapter cette histoire à l'écran. Comme toujours dans une histoire très médiatisée, il y a une foule de gens qui s'y intéressent et qui cherchent parfois simplement à en apprendre plus sur le coupable. D'autres lient des liens étroits avec la personne. Et puis certains décident de faire un documentaire sur tout cela.
Nick Broomfield a pris sa caméra et avec son équipe, ils se mettent en marche. Ils rencontrent l'avocat d'Aileen et surtout la mère adoptive de celle-ci. Cette adoption est particulière puisqu'elle a eu lieu alors qu'Aileen était déjà sous les barreaux pour les différents meurtres.
Très vite, la caméra de Broomfield va surtout mettre en avant les dysfonctionnements de ces deux personnes entre un avocat qui aurait mieux fait de continuer la musique et qui est allumé et une mère de famille bien plus intéressée par l'argent que par les sentiments envers Aileen.
Le documentaire se limite quasi exclusivement à cela pendant une majeure partie de son temps et finit finalement par devenir intéressant lorsque Broomfield parvient à rencontrer Aileen, après de multiples refus ou faux bonds.
Le documentaire s'arrêtait surtout à des images des différents procès qui ne montraient évidemment pas toujours Aileen sous son meilleur jour, surtout qu'elle avait le don de s'emporter facilement. Avec cette rencontre, on la découvre sous une autre facette et qu'elle estime avoir été trompée par cet entourage quelque peu sordide.
Un documentaire intéressant, qui se retrouvait en bonus de l'édition DVD de Monster que j'avais sous la main et qui est un bon complément au film pour ceux qui veulent en savoir plus.
Broomfield, probablement très intéressé par l'histoire d'Aileen, mais certainement par sa personnalité aussi, décidera par la suite de tourner encore un documentaire sur cette femme jusqu'à quelques heures avant que sa condamnation à mort ne soit appliquée.