Jean-Pierre Améris nous a habitués à des films touchants, sensibles et bien équilibrés entre romance, drame et comédie (Marie-Line et son juge, Les Émotifs anonymes, Une famille à louer…). Mais avec Aimez-nous vivants, le cinéaste semble avoir perdu un peu de sa magie.
Le film souffre d’un rythme lent et d’un scénario peu convaincant, qui peine à captiver. Les situations s’enchaînent sans réelle intensité, et les rôles secondaires, souvent mal écrits ou sous-exploités, peinent à exister. On sent une volonté de faire un film sensible, un peu fantaisiste, mais le résultat reste plat et déséquilibré.
Le seul véritable intérêt réside dans le jeu des deux acteurs principaux. Gérard Darmon campe un chanteur populaire à la Aznavour avec un certain charisme, et Valérie Lemercier incarne une mère solaire et un brin déjantée, dans un registre qui lui va bien. Leur alchimie est correcte sans être mémorable, mais chacun, à sa manière, parvient à tirer son personnage vers le haut.
Au final, Aimez-nous vivants déçoit. Malgré de bonnes intentions et un duo d’acteurs solides, le film peine à convaincre, faute d’émotion véritable et de cohérence narrative. Dommage, surtout venant d’un réalisateur capable de beaucoup mieux.