Asperge le mytho
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Scott/David.... Le créateur et sa créature.... L'un poussant les limites du questionnement sur la création, la vie et l'art... L'autre essayant de devenir un dieu, et de créer son chef d'oeuvre, son digne successeur.... Dans ces meilleurs moments, Covenant touche par des partis pris bluffants....
Comme il peut faire hurler de frustration le spectateur quand il s'abandonne dans l'alien, figure usé jusqu'à la moelle...Et celui-ci se trouve le cul entre deux chaises, comme le film, comme Scott/David....
Cette suite de Prometheus souffre du lynchage, de la démolition qu'à subit son prédécesseur pendant 5 ans. L'attente, cette éternelle ennemie, avait fait croire monts et merveilles pour Prometheus. Malheureusement, le fan d'alien sortit avec un immense tiroir de questions sans réponses et pas l'ombre d'une explication... Volonté total de son créateur tout en laissant une petite ombre pour laisser la part alien grandir patiemment. dans ce nouvel univers, une saga tourné vers les ingénieurs. Mais le fan à du mal à avaler la couleuvre, alors le film fût tailler en pièces sur ces points faibles, à en devenir ridicule.... Oubliant toutes les grosses qualités esthétiques et thématiques que proposait le film.... La suite qui changea plusieurs fois de nom était annonciateur d'un gros problème. Le créateur avait vu sa première fondation démoli, il allait donc donner à la pleb ce qu'elle réclamait : du sang, de l'étranger et tant pis pour ceux qui avait apprécié Prometheus... Covenant n'est pas un film alien, ni une suite dans la lignée de son prédécesseur. C'est un enfant malade, désincarné, qui arrive autant à fasciner et interroger (toute la partie posée et qui tourne autour de David/Walter) comme il peut dépiter, agacer quand il se tourne vers la viande, l'humain qui n'est là que pour souffrir, trop idiot, renforçant d'avantage l'inévitable chute de l'humanité... Trop de coupes (la dernière demi-heure est totalement flingué), trop de scènes importantes auraient dû être conservé (le dernier repas, le voyage de David/Shaw...), le studio a trop écouté les fans et voilà le résultat. Une oeuvre malade (une hypothétique director's cut pourrait sauver les meubles mais là il manque 20/30 minutes facile !) qui interpelle quand elle s'abandonne dans le créationnisme (Fassbender est monstrueux dans tous les sens du terme) comme elle énerve, car voulant donner aux FANS ce qu'ils réclamaient...
En tous les cas, les derniers plans du film ne laissent aucun doute...
Car quoi qu'il arrive, l'appel au désespoir est en marche, Scott/David ayant rendu leur jugement !
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Créée
le 15 mai 2017
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