Ou comment condamner des milliers de personnes à cause d’incohérences scénaristiques.


Mais commençons par le commencement.


Avec Alien, Ridley Scott avait frappé fort à la fin des années 70 ! Un vaisseau perdu dans l’espace, un alien tueur et un équipage pris au piège, voilà les trois ingrédients magiques d’une franchise qui a alimenté les angoisses des plus hardis d’entre nous.


Retour tout aussi spectaculaire en 1986 avec cette fois aux manettes James Cameron. Cette suite directe du premier volet délaissera quelque peu son aspect claustrophobique pour y ajouter une bonne dose d’action comme seul le réalisateur des Terminator et autre True Lies en a le secret.


S’en suivront deux autres films (en 1992 et 1997) réalisés par David Fincher et Jean-Pierre Jeunet, explorant toujours un peu plus loin la mythologie mise en place par Ridley Scott et Dan O’Bannon, scénariste du premier opus.


Et puis, en 2012, arriva Prometheus. Alors que les fans attendaient depuis des années une suite directe à la saga Alien, on eut droit à une prequel menant aux évènements du premier opus. Et le moins que l’on puisse dire est que l’accueil fût (très ?) mitigé. Scénario sans queue ni tête, incohérences à foison, protagonistes sans charisme… le film se rattrapait néanmoins par une réalisation soignée et des images d’une beauté rare.


400 millions de dollars de recettes plus tard, ce mercredi 17 mai 2017, sort la sequel de la prequel. (Huhu)


Et qu’est-ce qu’on en a pensé ? Nous allons vous le dire. Mais d’abord, voici le pitch :
« Les membres d’équipage du vaisseau Covenant, à destination d’une planète située au fin fond de notre galaxie, découvrent ce qu’ils pensent être un paradis encore intouché. Il s’agit en fait d’un monde sombre et dangereux, cachant une menace terrible. Ils vont tout tenter pour s’échapper. »


On ne va pas la faire longue : c’est beau. Le film à de la gueule. Juste équilibre entre CGI et décors naturels. Voilà pour le positif.


Alien: Covenant souffre des mêmes défauts que Prometheus, un cran au-dessus encore. Le film croule sous les incohérences, à tel point qu’on en sort complètement au bout de 10 petites minutes à peine. Impossible de s’investir et de ressentir quoi que ce soit pour cet équipage profondément débile et dont chacune des décisions n’a ni queue ni tête. Enfin, comme dans Prometheus, nous avons droit à une philosophie de comptoir n’apportant rien à l’histoire et engendrant le plus souvent des dialogues à la limite du ridicule.


Rien de bien folichon côté ambiance non plus. Les frissons ne sont définitivement pas au rendez-vous.


Il est encore loin le temps où nous aurons enfin droit à un Alien digne de ce nom (Sigourney, reviens !). Et, par pitié, si un jour vous arrivez sur une planète inconnue, n’enlevez pas votre casque. Non, vraiment. C’est débile.


Antoine Leroy pour En cinémascope, notre site cinéma
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le 23 janv. 2018

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