Drag Dombasle Z
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le 1 juin 2020
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Lorsque j’ai lancé ce film, mon ordinateur a planté à la première phrase prononcée par la voix d’Arielle Dombasle, cela promettait pour la suite.
Mais voici donc le retour tant attendu des cerveaux les plus étranges de la culture alternative francophone, l’une, une cantatrice VIP adepte de la très haute société bourgeoise biberonnant à à la contre-culture des années 70 et ne s’en étant toujours pas remis, l’autre un chanteur, compositeur, interprète visiblement adepte des mêmes cercles qu’elle.
C’est donc armée de l’argent de son compagnon, le très riche et très antipathique BHL, de quelques caméras, d’une solide envie de bien faire, de quelques cerveaux planants sans une once de contrôle sur eux-même, mais surtout d’une splendide absence totale de talent et de savoir-faire qu’Arielle Dombasle entourée d'un petit groupe de réalisateurs-scénaristes-producteurs-acteurs va se lancer dans l’un des OFNIs les plus distrayants de l’année 2019.
Autant le dire tout de suite, on n’est pas sur du Kenneth Anger, mais plutôt sur ce qui serait sorti de la tête d’un scénariste de TF1 qui aurait prit une sérieuse dose d’acide, entre images filmées en vacances au Maghreb et soirées Hype dans un hôtel privé parisien, l'oeuvre respire le mode de vie glam-cocaïne absolument bling-bling de son autrice principale. Et avoir une telle accumulation de moyens juxtaposée à un tel niveau de « ça suffira bien » force le respect. Tout ce film est roue libre à un niveau improbablement hypnotique. C’est comme employer toutes les mécaniques du cinéma expérimental de ces quarante dernières années, sans jamais réussir à les employer correctement.
La plus belle des marques de ce décalage constant entre les moyens, l’attente, et le résultat final de l’œuvre réside dans l’accoutrement porté par l’acteur césarisé Jean-Pierre Léaud qui visiblement avait des impôts à payer, et avait visiblement laissé son talent à la maison.
Mauvais, le film l’est incontestablement, improbable, malaisant voire malsain, il l’est également, et prendre ce film au premier degré, ce pour quoi il a été pensé, rend l’expérience absolument magnifique. Rien ne semble pleinement réussi mais tout étant du même niveau, cela trouve une harmonie globale qui rend ce film parfaitement rafraichissant. Tout, et je dis bien TOUT pourrait sortir des cerveaux brumeux qui ont réalisé ça, c’est ce qui arrive, et ça c’est beau.
Et pourtant de toute cette mélasse se dérange un certain charme, une certaine tendresse un peu infantile et égocentrique, à la naïveté débonnaire qu’ont les gens qui ont la chance de tout avoir et de tout posséder, parfois simplement parce qu’ils sont bien nés.
Et le pire c’est que la BO est pas si mal en vrai.
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Créée
le 31 janv. 2020
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