Traquée
Alors qu'une majorité de cinéastes cherchent sans cesse à renouveler les codes de survival pour en offrir des variantes inédites, John Hyams (fils de Peter) prend la direction inverse en préférant...
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le 20 janv. 2021
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Alors qu'une majorité de cinéastes cherchent sans cesse à renouveler les codes de survival pour en offrir des variantes inédites, John Hyams (fils de Peter) prend la direction inverse en préférant revenir aux bases de ce sous-genre de l'horreur.
Partant du pitch le plus rudimentaire qu'il soit (une mauvaise rencontre sur une route isolée), "Alone" ne va fondamentalement rien proposer de nouveau sur la lutte entre son prédateur et sa proie mais l'approche du long-métrage, que l'on pourrait presque qualifier de didacticiel chapitré du survival, a sans doute amené son réalisateur à en étudier savamment chaque phase incontournable, à en décortiquer ce qui y génère le plus de tension, pour ensuite tenter de se réapproprier sa dimension la plus viscérale dans une œuvre qui fait figure de véritable retour aux sources. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce choix a payé !
De la rencontre routière où la paranoïa de la menace dans l'esprit de l'héroïne oblige le spectateur à scruter l'arrière-plan de chaque scène avec elle, en passant par une conversation téléphonique anodine qui révèle toute la teneur d'un monstre, jusqu'à une chasse en pleine forêt où l'affrontement se voudra autant psychologique que physique, "Alone" joue en permanence avec nos nerfs en puisant à chaque fois dans l'essence même de ce qui définit la montée en puissance de chaque virage d'un bon survival. Pour cela, il préfère d'ailleurs privilégier l'économie de mots, donnant ainsi autant d'importance à la signification de ceux prononcés qu'aux silences lourds de sens, et nous prendre aux tripes le plus souvent par l'image où John Hyams fait preuve d'une impressionnante maîtrise en amplifiant le stress de chaque situation que sa caméra aborde.
De bout en bout, "Alone" est d'une intensité imparable, brillamment incarnée à l'écran par le face-à-face de son duo d'interprètes, Jules Wilcox et Marc Menchaca ("The Outsider"), où l'acharnement sadique du monstre caché dans l'ombre ne trouve d'égal que la combativité de sa victime au sens le plus brut.
Évidemment, la finalité de l'entreprise n'est sans doute pas de révolutionner son registre mais, en tout cas, elle démontre qu'il suffit juste parfois de revenir avec talent aux racines du survival pour en livrer un petit modèle d'efficacité.
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le 20 janv. 2021
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