Alone est devenu une petite référence de l’horreur asiatique. Pourtant ses effets sont issus d’un catalogue très identifiable (hallucinations gores, sentiments de "présences" et liquéfactions devant des dangers plus ou moins avérés), mais appliqués avec inventivité (et quelques échappées oniriques très expressives). Alone se mêle sur le terrain du film de fantôme classique, en en respectant les coutumes, mais pour le tirer vers une œuvre autonome, ayant plus à voir avec un roman filmé, l’efficacité et les stimulis en plus. Écrasant toute la flopée de navets du genre, Alone accuse cependant un manque. Il a tous les atours du film respectable mais tend à s’engourdir dans la répétition de schémas et de recettes virtuoses mais transparentes : ainsi les co-réalisateurs ne peuvent s’empêcher de recopier l’armature de Shuttle, usant de procédés de film d’investigation vouées à aboutir à une révélation-choc remettant en cause tout le sens de ce qui a été perçu jusqu’ici. Cela dit, si le principe est assez grossier, encore une fois l’expression est plutôt exquise (...)