Loin d'un scénario singulier, déflorant un sujet jusqu'alors vierge, Amelia's children s'inscrit dans la ligné des films du genre fait et refait.
Il traite d'une problématique que tout le monde fini par traverser dans son existence.
celle du temps inscrivant ses immonde stigmate sur un corps jusqu'à lors beau et vigoureux, a l'instar de "X" traitant de la décrépitude d'une sexualité autrefois débridée, cette fois-ci, c'est la beauté qui est mise a l'honneur,
Mais malgré son manque d'originalité et en dépit de l'absence d'une folie novatrice et complètement barré de certains de ses cousins du genre, il n'en reste pas pour autant sans intérêt.
Car pour son deuxième long-métrage Gabriel Abrantes nous sert la soupe de façon intelligente, avec une épice assez agréable en guise de réalisation (surtout pour un film du genre), et quelques passages qui auront de quoi révulser certains (les très sensibles du moins)
Bien sûr, on reste toujours dans les stéréotypes de base :
- l'héroïne suspicieuse et surtout aventurière bravant tous les dangers, découvrant le pot au rose, et qui malgré cela a une bonne raison (ou mauvaise) de rester (pas toujours crédible) sur place
- l'acolyte du méchant dévoué et sans aucune profondeur
- le personnage secondaire complètement largué, pas du tout crédible dans ses ruptures
Mais encore une fois, l'intérêt habite toujours la résidence d'Amélia donc allez-y, faites un tour, et divertissez-vous.
Remarque : j'ai relevé une incohérence à la fin du film, Amélia retrouve donc sa jeunesse, mais dans la logique des faits, elle aurait dû dévorer le jeune bambin pour retrouver sa jeunesse, or elle le tenait bien dans ses bras a la conclusion du film. (Ou alors encore des jumeaux, mais cela semble peu probable)
(Film vu au festival de Gérardmer)