The Purge ou la défaite de Ponce Pilate

The Purge, (American Nightmare en… français, allez savoir pourquoi) est un film basé sur un postulat brillant. Figurez vous qu’une soirée par an, toutes les infractions soient autorisés, même le meurtre ! Certains qui ont une imagination débordante pourraient se laisser aller à fomenter quelques plans. En effet, chacun de nous a en lui une part d’ombre, sauf Jésus Christ mais il est justement mort pour nos pêchés. Le point de départ de la purge, c’est d’accepter cette part d’ombre, et au lieu qu’elle soit disséminées dans l’anarchie, il est préférable qu’elle soit canalisée en une nuit par an. Le reproche principal qu’il est possible de formuler contre ce film est qu’il n’exploite pas au maximum le potentiel de cette idée. En effet, au lieu de suivre les événements dans tous les Etats-Unis, on se concentre sur la maison d’une seule famille. Cela devient un huis-clos assez classique certes mais les enjeux diffèrent énormément par rapport aux œuvres usuelles. On abolit ici le bien et le mal, tout est permis et il n’y a pas de conséquence car tous les actes son absous. Que faire dans cet univers sans foi ni loi ? C’est la question que se pose la famille dont on suit les aventures. Ils passent peu à peu de la passivité, la lâcheté à l’action et l’héroïsme. Cette évolution est très bien amenée et fait vivre un malaise au spectateur. En effet, chacun se demande ce qu’il aurait fait à la place des protagonistes. Mais en sortant de ce film, on se pose beaucoup de question et on est un peu frustré. On peut se demander ce qu’était le monde avant l’instauration de la purge. On aurait également aimé suivre les criminels en puissances plutôt qu’une famille cloitrée, on aurait apprécié voir des scènes de guérilla urbaine et surtout voir un contraste plus saisissant dans le comportement des personnage entre pendant la purge et avant, mais une suite serait déjà dans les cartons, wait and see, pour une fois elle ne serait pas de trop !