Je me suis bien fait avoir, tiens…
Je suis un peu jeune pour vraiment faire partie de la « génération American Pie ». Le premier opus est sorti alors que je n’avais que 8 ans, mais les voyages avec l’école de rugby étant ce qu’ils sont, j’ai découvert la saga alors que je devais avoir 9 ou 10 ans et j’ai grandi avec.
Aujourd’hui, Blink182 et James font partie de mon inconscient et bien que je sois le premier à admettre les énormes faiblesses, voire lacunes, de chaque épisode, je ne peux m’empêcher de repenser avec nostalgie à cet humour régressif qui aura, comme pour beaucoup, marqué ma jeunesse.
J’avais jusque là soigneusement évité cet épisode 4 mais voilà que je me retrouve à passer la soirée devant 7 ans plus tard.
Le film s’adresse clairement aux spectateurs qui ont grandi avec les 3 premiers volets. Durant le visionnage, je me suis dit que j’avais bien fait d’attendre quelques années car, alors que j’ai désormais atteint l’âge auquel je commence à recevoir régulièrement des invitations pour réunions d’anciens, le film m’a, d’une certaine manière, parlé.
Coincé entre la nostalgie des années où nous n’avions aucune responsabilité, avec un humour potache, et une réflexion étrangement sérieuse sur le temps qui passe et la vie d’adulte qui n’est pas aussi aboutie que ce qu’on l’on espérait plus jeune, le long-métrage conserve plus ou moins les mêmes qualités et défauts que ses prédécesseurs. Le scénario ne tient pas debout, c’est relativement mal joué et les gags sont primaires même si, comme toujours, certains marchent très bien.
Malgré cela, impossible de complétement détester American Reunion qui nous replonge l’espace d’un instant dans un passé pas si lointain et alors que le générique de fin se lance, on a l’impression nous aussi d’avoir vécu un weekend avec des copains avant de retourner à nos vies d’adultes.
Film exclusivement conçu pour ceux qui ont passé leur jeunesse avec les trois premiers.