Jeux d'ombres...
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Schroeder est de retour à Ibiza plus de 40 ans après More, et de retour en grande forme avec un film d'une beauté picturale hallucinante, superbement interprété (Marthe Keller hallucinante) et avec un sujet fort : l'héritage nazi de l'Allemagne jugé par les allemands eux-mêmes, et notamment par une femme qui a décidé de quitter le pays, refuse de parler la langue ou de consommer un produit en provenance d'Allemagne, encore traumatisée par les actes commis par son pays. Cette partie, plutôt dense et sentencieuse, se mêle pourtant très bien avec une autre liée à l'arrivée de la musique électro à Ibiza au début des années 90, via le personnage d'un DJ allemand - justement - qui vient s'installer dans la maison mitoyenne de celle de Marthe. L'approche de la musique n'est pas trop mal vue - surtout pour un réal de 70 piges - et il y a deux trois choses réussies, d'autres moins, mais c'est comme ça, il faut l'accepter. En revanche, un truc que je n'accepte pas et qui fout presque le film en l'air, c'est l'une des scènes finales, censée qui plus est être l'acmé du film, qui est totalement ratée (type coussin de la honte, carrément). C'est la scène qui se déroule en boite de nuit l'Amnesia, je ne comprends pas comment Schroeder a pu autant rater une scène, et ne pas s'en rendre compte ensuite au montage, c'est totalement hallucinant. Sans cette scène, ou plutôt si elle avait été réussie, le film serait une merveille. En l'état, c'est juste un bon film, ce qui n'est déjà pas si mal.
Créée
le 30 août 2015
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