Une chouette découverte, une petite pépite de noirceur dans l'océan gloubiboulgesque qu'est le giallo, sous genre italien annonciateur du slasher qui prospéra dans les années 60 et 70.
Premier film de son réalisateur, Sauro Scavolini, que je ne connais pas, le film prend un canevas scénaristique maintenant classique, la découverte d'un témoignage ici enregistré sur une bande magnétique, et nous mène en bateau pendant ses 85 minutes.
Le cinéaste joue avec les codes du giallo, un poil d'eros, de thanatos, mais pas de mains gantées ou de lames, pas de machinations autour d'une assurance vie, mais des pulsions refoulées d'un inceste malsain et qui mènera les protagonistes à la destruction. Le film aime se regarder filmer mais il ne dure pas trop longtemps, ce qui atténue son côté lécheur de pellicules.