Amoureux de ma femme !
S'il peut être passionnant, Daniel Auteuil se prend ici les pieds dans le tapis. Alors il essaie de tenir droit. Et c'est mignon à regarder mais ça finit quand même par terre... Daniel retrouve son...
le 27 avr. 2018
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Fallait-il une heure trente pour que Daniel Auteuil, après moult digressions fantasmées interminables, se résilie dans les bras de Sandrine Kiberlain ? Fallait-il qu’Adriana Ugarte fasse tomber la robe ou pique une tête dans la piscine de la manière la plus provocante et érotique qui soit pour rappeler combien l’éternelle jeunesse est un leurre et le couple un bastion de valeurs ? Amoureux de ma femme a un sérieux problème : il n’a rien à raconter. Ou alors pas grand-chose. Une idée. La tentation éprouvée lors d’un repas entre amis. Se succèdent alors les flashs rêvés où Daniel envisage la vie possible – exclusivement impossible en fait – en compagnie de la belle Emma. Choix intéressant puisque le prénom Emma fait entendre un amour qui déjà n’est plus, consommé avant même d’y avoir songé (« aima »). Ce qui pouvait fonctionner sur les planches ne fonctionnent pourtant plus au cinéma, soit interrompre sans cesse la linéarité d’un souper pour y introduire des séquences irréelles à l’aspect pourtant si réel que Daniel, tel le spectateur, perd pied, mélange tout. Fausse bonne idée car ce procédé est lassant, n’est pas utilisé de manière intelligente mais automatique pour remplir les trous d’un gruyère scénaristique ; les fantasmes du personnage se muent en clichés sur la femme-objet qui prend des poses comme sous le feu des projecteurs. On a l’impression de suivre les délires bourgeois d’un macho sur le déclin. Les intentions de Daniel Auteuil étaient certainement louables ; l’ennui c’est qu’il n’y a rien de cinématographique là-dedans, pas même dans le glissement de la réalité au rêve. On ne peut jamais s’investir auprès de personnages sans cesse redéfinis. Procédé labyrinthique dirons-nous ? Plutôt le prétexte à un enchaînement hasardeux de scènes réalisées entre amis. Dommage.
Créée
le 1 nov. 2018
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