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Nébuleux mais l'ambiance est particulière. William Daffoe joue un flic sombre, maniaque et alcoolique et on comprend vaguement sa souffrance, le personnage est intéressant. Son collègue Scott...
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le 24 mars 2014
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Ce serait une erreur de céder à la qualification d' « amorphe » pour ce thriller, car il est plus précisément : apathique. (Unique) Film indépendant de Henry Miller (avec un casting plutôt bien fourni en visages connus même si la plupart officient surtout dans le bis), Anamorph est un essai boursouflé utilisant Seven comme modèle. La réalisation aligne quelques audaces (dont une poignée d'effets dégueulasses à la James Winams – Ink, The Frame) et mise largement sur l'ambiance, proposant à cette fin une balade dans un New York sinistre, semblé déserté ou au bord du tombeau ; et quelques outrances visuelles liées aux méfaits du tueur.
Le style se fait macabre mais coloré, est volontiers trash et se veut très dark. Ambitieux, Anamorph veut installer un univers complexe avec une thèse dont le serial killer serait le principe actif. Une marotte lui est donc confiée : l'anamorphose, fil conducteur de ses performances. Malheureusement entre deux tableaux néo-baroques lounge ou façon Francis Bacon, le programme piétine lourdement. Willem Dafoe est un joli costume pour un personnage principal sans relief. Anamorph n'est pas tant brouillon que figé, pétri par sa paresse. Il enfile mollement les scènes chocs, les spéculations obligées et les divagations ringardes sur l'art.
Il va dans la caricature sans énergie, la déployant sans se forcer mais sans l'utiliser comme tremplin. Le plus cheap est l'écriture, tout au moins celle retenue par Miller, qu'il instrumentalise à la mesure de son produit ; artificielle, berçant des passions inertes, ordonnant un mouvement clair. À l'instar de certains polars grandiloquents de seconde zone, Anamorph jouit d'une sorte de charme plombant et morne. Les personnages valent peu, leur psychologie est naine, tout est prévisible et les initiatives sont quasiment absentes ; mais l'exercice, c'est-à-dire le trajet dessiné par le tueur, est là. Il suffit de ne pas être trop présent au film, juste apprécier ses manières pendant qu'il s'englue dans ses vanités tristes.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Le Classement Intégral de Zogarok, Les meilleurs films de 2008 et Les meilleurs films avec Willem Dafoe
Créée
le 7 juil. 2015
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