Mais qu'est-ce que pute ?
Le réal a pété une durite lors de la fin de son film, ou alors il a disparu et les stagiaires se sont amusés à écrire la fin. Je vois pas d'autre explication à ce basculement hallucinatoire digne d'un court métrage de collégiens.
Parce que jusque là le film était plus ou moins réussi:
La photographie est splendide (à quelques prises de vue douteuses près), elle est dotée d'un noir/banc très agréable qui permet de pleinement s'investir dans le quotidien morose du protagoniste, chômeur de profession. Un tire au flanc très sympathique (même s'il y a du bowling, ne faisons pas de comparaison avec le Dude), superbement interprété par Kiyohiko Shibukawa. Le reste du, maigre, casting s'en sort en demi teinte, autant son ami est très juste, autant je grince un peu pour sa demi-sœur qui n'est pas la meilleure des actrices. Bref, la fine équipe (ami un peu simplet, sœur fugueuse et dont on ne saura pas son histoire) essaie de se distraire dans cette ville où il ne se passe rien, et c'est un peu près tout. Il y a bien un aparté avec Fukushima (je me demande quand même l'utilité) et un membre d'une secte (parait-il), mais pas de remise en question, de quelconque critique, d' élément perturbateur... Ils s'ennuient juste (mais pas nous étonnamment ! J'ai d'ailleurs envie de relever la scène de l'aquarium, que j'ai trouvé saisissante). Enfin jusqu'à ce que notre chômeur accepte le boulot de mule. Le basculement précédemment cité.
Il va, apparemment, prendre une dose de drogue qu'il est sensé transporter de quelque part en Asie, faire un méga bad trip dans les bois, se transformer en vieil ermite déglingué (avec une perruque/barbe aussi crédible que les extra-terrestes (?) qu'il va rencontrer), se réveiller magiquement au Japon et être pris pour Dieu. Fin.
Et cette fin est bien dommage. Comme rien n'est vraiment développé durant le film, elle aurait pu insuffler de l'intensité, du drame...