Comme tous les films de Carax, c'est une expérience artistique qui demande un véritable investissement du spectateur.
Ici Carax exploite un genre qu'il allait forcément toucher un jour vu comment la musique est omniprésente dans son oeuvre que ça soit par des moments purement musicaux ou simplement sa direction d'acteurs, très physique, chorégraphiée.
Avec un scénario assez subtile, créatif et innovant, il nous sert un film d'une originalité tout bonnement inouïe, démontrant une nouvelle fois, après Holy Motors 9 ans plus tôt,
sa capacité à toujours se réinventer tout en restant fidèle à son style.
Dans ce film Carax travaille énormément sur les couleurs, notamment avec ce vert omniprésent qui symbolise traditionnellement la mort qui est tout aussi omniprésente dans le récit, la lumière et les fondus qui offrent des images tout simplement renversantes.
Adam Driver est divin, on sent vraiment quil s'est pleinement investi et Carax lui a laissé beaucoup de place pour s'exprimer, en particulier avec les longs plans pendant les scènes de stand up qu'il coupe très peu.
Les musiques sont très bonnes et renforcent merveilleusement le tragique du long métrage.
Personnellement, le film m'a conquis, même si moins que Holy Motors et les Amants du Pont-Neuf que j'ai préféré.