Surtout ne lisez rien ! Ne vous préparez pas, fuyez les résumés, les analyses, les dissections, les procès - qu’ils acquittent ou qu’ils condamnent - donnez-vous une chance d’être submergés par un maelström d’émotion et de beauté.
Le cinéma de Carax est un voyage sans destination, construit sur une incroyable audace esthétique qui le propulse sans peur le long d’une ligne ténue qui se trace entre sublime et ridicule.
Il ose, il plonge et nous plonge dans un univers autre, au-delà de nos critères, pris par un flux d’instants qui nous entraîne sans discontinuer d’émotions en émotions. Ce film ne se juge pas, il se vit.
Oui, l’interprétation est remarquable, oui les images, cadrages, prises de vue en mouvement, magnifiques, oui la musique, le rythme, oui et encore oui. Peu importe au final, la technique et son objectivité disparaissent face à l’évidence de l’expérience, monter à bord d’une œuvre d’art.
Le cinéma existe encore, loin des téléfilms et des teen-ageries, merci Leos Carax.